CityMeo veut s'exporter sur le marché des écrans en Californie

CityMeo vient d'intégrer l'accélérateur parisien de Microsoft. Fondée en 2012, la société toulousaine a développé un boîtier à brancher sur un écran pour diffuser de la publicité ou des informations sur des entreprises. Au départ centrée sur les commerces de proximité, la jeune pousse a orienté son activité vers les points de vente des supermarchés et la communication interne d'entreprise. Elle ambitionne aujourd'hui de se déployer sur un réseau mondial, à commencer par la Californie. La startup a d'ailleurs été sélectionnée pour faire un business trip d'une semaine dans la Silicon Valley fin mai.
Les quatre fondateurs de la startup CityMeo : Antoine Lubineau, David Keribin, James Packer et Josselyn Hermitte.

CityMeo fêtera en novembre prochain ses trois ans d'existence. Fondée par quatre jeunes diplômés de l'Enseeiht (École nationale supérieure d'électrotechnique, d'électronique, d'informatique, d'hydraulique et des télécommunications) de Toulouse, la startup a mis au point un petit boîtier à brancher sur un écran de télévision et qui permet de diffuser simultanément sur plusieurs écrans (jusqu'à 200 en même temps !) des contenus dynamiques : actualités et communication interne d'une entreprise, publicités... À l'origine, cette technologie était destinée à déployer la publicité des petits commerçants. CityMeo a même mis au point un algorithme doté d'un outil de géolocalisation pour mieux cibler la clientèle : diffuser par exemple des informations concernant un glacier lorsqu'il fait plus de 20°C ou des enseignes de restauration aux heures du repas.

Mais, très vite, la société s'est recentrée sur les régies publicitaires, les points de vente des supermarchés et la communication interne d'entreprise : "Nous avons pivoté notre activité pour entrer plus vite sur le marché", commente David Keribin, le cofondateur de CityMeo. Sigfox utilise ainsi le player de CityMeo pour déployer ses actualités simultanément sur l'ensemble de ses filiales au moyen d'une dizaine d'écrans.

Un marché mondial de 20 milliards d'euros à l'horizon 2020

Après un an de commercialisation, une centaine de boîtiers vendu et des clients à travers toute la France, la startup toulousaine veut désormais se déployer à l'international.

"Le marché des écrans dynamiques est en plein boom. Il pèse actuellement 5 milliards d'euros au niveau mondial et doit être multiplié par quatre d'ici à 2020 pour atteindre 20 milliards d'euros", détaille David Keribin.

Pour le moment, la startup dispose d'écrans tests en Suisse, en Angleterre et aux États-Unis. Mais elle compte massivement investir le marché américain:

"Dans notre secteur, les plus grands leaders mondiaux sont présents aux États-Unis et au Canada. D'autant qu'aux États-Unis, les usages des écrans sont beaucoup plus développés. Il y en a par exemple dans les ascenseurs, résume le cofondateur de CityMeo. Notre objectif c'est d'avoir 3 à 4 partenaires et d'être présent sur 3 000 à 5 000 écrans d'ici à fin 2016."

Première région visée par CityMeo : la Californie. Pour se faire, la société va effectuer un voyage d'affaires d'une semaine fin mai dans la Silicon Valley. La startup fait ainsi partie des 4 entreprises sélectionnées par le cabinet d'avocats toulousain Vaughan pour participer au "Silicon Valley camp". Organisé en partenariat avec la Young entrepreneur school et le réseau Sophia business angels de Nice, ce programme prévoit de coacher pendant plusieurs mois les startups pour les aider à développer leur activité à l'international. "Le cabinet nous aide notamment dans la manière de réaliser des contrats", avance David Keribin.

Mais, depuis quelques semaines, la startup dispose d'un autre soutien de poids. CityMeo a ainsi été sélectionnée parmi plus de 250 candidatures pour rejoindre la nouvelle promotion de Microsoft Venture, l'accélérateur de l'Américain à Paris. "Microsoft dispose de 7 accélérateurs à travers le monde. C'est sûr que bénéficier du tampon de cette grande société nous aide à gagner en crédibilité et en visibilité à l'international", estime le jeune entrepreneur.

Au-delà du gain en visibilité, le label Microsoft Venture pourrait aider la jeune pousse à bénéficier de beaucoup plus de fonds. "80 % des startups sortis d'un accélérateur de Microsoft ont levé dans la foulée plus d'1,5 million d'euros !", relève le cofondateur de CityMeo, qui a déjà récolté 125 000 euros en début d'année auprès d'investisseurs privés. De quoi laisser envisager un avenir radieux à CityMeo...

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