C'est en voulant acheter une télévision avec son premier salaire d'ingénieur que Geoffrey Vidal a eu l'idée de Demooz:

"J'avais repéré un modèle sur internet et je voulais le tester en magasin avant de l'acheter en ligne, notamment pour vérifier la qualité d'image. Je ne l'ai pas pas trouvé dans le commerce mais un ami qui avait le même m'a proposé de le tester chez lui autour d'une bière."

Un déclic pour le Toulousain qui fonde fin 2013 la société Demooz, avec son associé Pierre Musso et son père Régis Vidal. La première version beta du site internet est lancée en avril 2014 avant une deuxième mouture en janvier 2015. Le concept est simple. Le site internet propose toute une série d'objets high-tech à essayer : objets connectés, appareils photos... Le futur acheteur fait une demande de test et il est mis en relation avec un particulier près de chez lui qui possède déjà ce produit.

"Cela représente un double avantage : tester en conditions réelles l'objet et recueillir les impressions d'un particulier, poursuit Geoffrey Vidal. Si l'on prend l'exemple d'un thermostat connecté, en magasin, il ne sera pas possible de changer la température. D'autre part, contrairement au vendeur d'un magasin, le particulier est bénévole, il livre simplement son expérience d'utilisateur."

Des rencontres à Toulouse d'ici à l'été 2015

Le concept séduit : Demooz a déjà pu conquérir une communauté de près de 1 000 membres en France dont une centaine à Toulouse mais aussi des initiés basés en Belgique, au Canada...

"En principe, nous préconisons 30 minutes de démonstration chez le particulier. Mais lorsque j'ai assisté aux premiers tests à domicile, je me suis rendu compte que, parfois, cela pouvait durer pendant 3 heures ! Les membres sont souvent férus de nouvelles technologies et ils commencent à partager leurs impressions sur d'autres produits. Il y a un vrai lien qui se crée entre les membres du sites."

Face à cet enthousiasme, Geoffrey Vidal a décidé de monter d'ici à l'été 2015 à Toulouse des soirées de rencontres entre les membres du site.

Basée à la fois à la cité numérique de Bègles, près de Bordeaux, et dans les locaux d'Ekito à Toulouse, la société Demooz a mis sur la table au moment de son lancement 60 000 euros de fonds propres. La start-up a bénéficié également d'aides de BPIFrance (30 000 euros) et du réseau Entreprendre (30 000 euros).

Un business model fondé sur les sites marchands en ligne

Entièrement gratuit, le site internet compte nouer des partenariats avec des marques pour dégager du chiffre d'affaires. "Moyennant finance, nous leur offrons de la visibilité, un showroom chez chaque particulier et de nouveaux clients. De leur côté, les marques peuvent nous donner des contacts de clients pour alimenter notre communauté de particuliers", détaille le créateur du site.

Autre perspective de ressource : les sites de e-commerce.

"Nous avons déjà un premier client. Il s'agit de Weelob, un market place pour les objets connectés. Un onglet proposera aux internautes de tester le produit via notre site. Pour ce service, le webmarchand nous reversera des droits d'accès et une commission de 5 à 10 % sur la vente réalisée suite à un test via notre site."

La société n'a pas dégagé en 2014 un chiffre d'affaires significatif pour son année de lancement. Mais Demooz se fixe pour objectif de nouer des partenariats avec 5 sites de e-commerce cette année, de concrétiser ses discussions avec les marques et de continuer d'agrandir sa communauté d'utilisateurs.