Il est né à Rouen en 1978, mais l'homme est qualifié de Toulousain car celui-ci a obtenu son diplôme d'ingénieur aéronautique au sein de l'école Supaéro, basée à Toulouse. Alors, pour Thomas Pesquet, la journée du jeudi 22 février se présentait comme un retour aux sources. Accompagné de la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, dans une Ville rose qu'elle qualifie elle-même de "ville de l'espace par excellence", l'astronaute est venu à la rencontre des étudiants à l'université Paul Sabatier pour leur présenter un concours étudiant : Génération ISS.tho
"Avec ce concours étudiant, nous cherchons des idées nouvelles, des idées de rupture, des idées jamais testées dans l'espace, proposées par des personnes qui ne sont pas dans le milieu spatial depuis des années justement pour générer de l'innovation", lance Thomas Pesquet, après une présentation en images de son parcours ces dernières années jusqu'à son voyage dans l'espace dans le cadre de la mission Proxima qui l'a rendu mondialement célèbre.
"Je vous conseille de sortir des sentiers battus. Dans les images montrées par Thomas, nous avons vu des milliers de câbles emmêlés, alors pensez design peut-être... C'est pour cette raison que nous avons voulu ouvrir ce concours à toutes les disciplines, à tous les élèves français de l'enseignement supérieur", explique la ministre aux 300 élèves présents dans la salle. "Nous faisons exprès de ne pas trop vous donner de pistes pour ne pas vous censurer", ajoute l'astronaute.
Thomas Pesquet attire toujours autant les foules, deux ans après son retour de l'espace./ (Crédits : Cnes / R.Benoit)
Jusqu'au 5 avril pour candidater
Si aucun thème n'est imposé, néanmoins des consignes sont à respecter. Les expériences proposées ne devront pas prendre plus de 30 minutes à être réaliser, ne pas excéder le poids de 2kgs, et devront avoir un volume global limité. Pour les intéressés, toutes les consignes sont détaillées sur le site du concours, tout comme les modalités pour y participer.
"Les étudiants qui veulent proposer un projet ont jusqu'au 5 avril pour faire parvenir une lettre argumentée. Ensuite, un dossier complet sera demandé avant le 7 juin. Un comité de sélection du Cnes retiendra 3 expériences. Ces dernières pourront bénéficier d'un financement du Cnes pouvant aller jusqu'à 50% du coût total de l'expérience ou 50 000 euros", précise Jean-Yves Le Gall, président du Cnes.
Les trois projets retenus seront présentés le 20 juin lors du Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace, au Bourget (93). L'objectif du Cnes et du gouvernement est que ces trois expériences soient réalisées à bord de la station spatiale internationale (ISS) par Thomas Pesquet.
"L'idée est de lier ces manipulations expérimentales avec ma présence dans l'espace, mais nous ne pouvons pas le garantir à 100%. Nous sommes dans une phase de transition, notamment en raison d'un changement de véhicules côté américain qui génère des incertitudes", avoue l'astronaute de l'Agence spatiale européenne.
Ce dernier doit effectuer un second voyage dans l'espace à la fin de l'année 2020 voire début 2021.
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