CEA Tech à Labège : déjà 35 accords de R&D signés avec des entreprises locales

Moins de deux ans après l'annonce de l'implantation du commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Tech) à Labège, Carole Delga a présenté le projet ce jeudi 14 avril, en présence des dirigeants du CEA Tech et de l'architecte Laurent Gouwy (GGR). 35 accords de R&D ont déjà été signés avec des entreprises régionales.
Vue d'architecte du futur bâtiment CEA Tech à Labège

Les futurs bâtiments du CEA (commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives) ne sont pas encore sortis de terre à Labège mais, deux ans après l'annonce de l'installation d'une plateforme régionale du CEA en région toulousaine, le projet se précise. Ce 14 avril, Carole Delga, la présidente de la Région qui construit cet équipement, a présenté le projet en présence du préfet Pascal Mailhos, de Jacques Oberti, président du Sicoval, Jean Therme, directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA, Stéphane Siebert, le directeur du CEA Tech et de l'architecte Laurent Gouwy (Agence GGR) qui assure la maîtrise d'œuvre du projet. Dans son discours, la présidente de Région a une nouvelle fois souligné "l'opiniâtreté de Martin Malvy qui a permis à ce projet de voir le jour".

En 2014, en effet, après quelques mois de lutte entre les collectivités de Toulouse Métropole et du Sicoval, la Région, alors présidée par Martin Malvy, s'était finalement portée acquéreur de 10 000 m2 de droits à construire à Labège, pour un financement global de 24,4 millions d'euros. Un choix qui permet au Sicoval d'accueillir le CEA, alors même que la Zac de Toulouse Montaudran Aerospace, portée par Toulouse Métropole, avait un temps été pressentie. Ce jeudi 14 avril, aucun élu de Toulouse Métropole n'était d'ailleurs présent.

Trois bâtiments affectés à la recherche technologique

L'architecte toulousain Laurent Gouwy (agence GGR) a proposé une visite virtuelle de la plateforme (les travaux commenceront en septembre 2016) : 10 000 m2 répartis dans trois bâtiments de 3 000 m2 chacun affectés à la recherche technologique (BART).

"Le premier bâtiment sera livré en septembre 2017, le second un an plus tard et le troisième n'est pas encore programmé. Il le sera certainement en fonction de la montée en puissance du site", a confié Laurent Gouwy, qui annonce un coût total de construction de 15 millions d'euros pour ces trois bâtiments.

Ces grandes halles technologiques pourront accueillir des entreprises utilisatrices. Le site comptera aussi des bureaux traditionnels en R+3.

Un quatrième bâtiment de 1 000 m2, baptisé Totem, est en cours de programmation par le CEA. Il aura vocation à être un site pilote des solutions développées par le laboratoire en lien notamment avec des programmes de recherche sur l'autonomie des véhicules électriques. "Il sera aussi opérationnel en 2018", assure Nicolas Sillon, le responsable de la Plateforme régionale de transfert technologique (PRTT).

À ce jour, le CEA Tech compte quatre plateformes applicatives, déjà opérationnelles et installées sur le site de l'Insa Toulouse. Elles concernent les tests de composants de puissance, le contrôle et la surveillance des systèmes d'information, la mise en œuvre des matériaux et les laboratoires d'intégration. Elles seront déployées à Labège dès l'année prochaine.

35 accords de R&D déjà signés et 10 startups sous contrat

Installées depuis juillet 2014 sur le site de l'Insa, les équipes du CEA Tech ont déjà commencé à tisser des liens avec les entreprises régionales.

"À ce jour, nous avons rencontré 300 entreprises, à la fois des PME, des ETI et des startups. 35 sont devenues des partenaires et tous les secteurs d'activités sont concernés", se félicite Stéphane Siebert, le directeur de CEA Tech.

Il décrit "des entreprises le plus souvent situées loin des métropoles régionales, parmi lesquelles 20 startups actuellement en discussion avec le CEA, 10 sous contrat et 2 en cours de création sur le site".

À ce stade cependant, il n'est pas question de livrer des noms d'entreprise pour le CEA qui précise quand même que des discussions sont en cours, notamment avec Sigfox, et qu'à l'avenir une cinquième plateforme dédiée à l'internet des objets pourrait venir se déployer sur le site.

"Car l'objectif du CEA Tech à travers des PRTT est bien de développer de nouvelles technologies spécifiques aux projets locaux et territoriaux", a rappelé Jean Therme, le directeur délégué aux énergies renouvelables du CEA.

Le CEA Tech réunit 4 500 ingénieurs-chercheurs sur les sites historiques de Grenoble et Saclay, et 150 en région dans les différentes plateformes régionales de transfert technologique en cours de déploiement. "À Labège, 30 personnes travaillent actuellement sous la direction de Nicolas Sillon et notre objectif est de monter à 100 personnes dans les 5 ans", annonce Stéphane Siebert.

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