Il faut croire que Météo France est le porte-bonheur de l'Espace Clément Ader. Alors que l'établissement public a été "un véritable boost pour le projet" de l'aveu même de la présidente de l'Université de Toulouse Marie-France Barthet, c'est sous un ciel radieux que le site a été inauguré ce jeudi 2 octobre. Le bâtiment est sorti de terre après 21 mois de travaux seulement, en raison des impératifs de temps pour l'implantation des supercalculateurs de Météo France. "Ce partenariat, extrêmement original, a été une grande source d'efficacité", insiste Marie-France Barthet.
"Ce bâtiment répond entièrement à nos besoins, s'est félicité Jean-Marc Lacave, le PDG de Météo France. Nous devions réinvestir dans la puissance de calcul dans un lieu sécurisé. Faire partie de ce projet nous a coûté moins cher que si nous avions dû créer notre propre site." Preuve de l'intégration du site dans le quartier, la chaleur des calculateurs sera réutilisée pour chauffer le bâtiment et les futurs logements de la Zac. Jean-Marc Lacave a par ailleurs rappelé que l'essentiel des équipes de recherche de l'établissement était regroupé à Toulouse.
Une volonté de mutualisation
Sur les 13 000 m2 Shon, l'Espace Clément Ader regroupe de nombreuses compétences. Il abrite l'Institut Clément Ader, qui mutualise des structures de recherche en génie mécanique de la région : le Laboratoire de génie mécanique des structures et des matériaux de l'Insa - UPS, le département Mécanique des structures et des matériaux de l'Isae et le Cromep de l'École des Mines d'Albi. Le Centre régional d'innovation et de transfert de technologie (CRITT) en Mécanique et matériaux composites et une plateforme de micro-caractérisation des matériaux sont également hébergés sur ce site qui accueillera, à terme, près de 250 personnes.
La président de Toulouse Métropole Jean-Luc Moudenc a d'ailleurs rappelé que l'Espace Clément Ader "est le premier élément d'une grande ambition, avec la volonté de regrouper universités, recherche et entreprises. Il me tarde que le projet de Zac s'accélère." Une volonté partagée par Martin Malvy qui se dit "optimiste pour le futur car nous assistons à une recomposition de l'environnement économique. Le rapprochement entre recherche et industrie est une réalité", appuie le président du Conseil régional.
Un investissement de 41,75 M€
Conçu par le cabinet d'architectes toulousain Sequences, le bâtiment a été cofinancé par la Région Midi-Pyrénées (10 M€), l'État (9,8 M€), l'Europe (7,7 M€), Toulouse Métropole (7,25 M€) et Météo France (7 M€). Les députés européens Virginie Rozière et Franck Proust ont quant à eux souligné l'importance de l'Europe en matière de recherche, notamment au travers du programme Horizon 2020.
À terme, deux bâtiments viendront compléter le pôle Montaudran Aerospace: l'Institut de recherche Saint-Exupéry et la Maison de la formation. "Cela illustre la volonté de cohérence du site", conclut Marie-France Barthet.
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