Le projet Idex 2 présenté à Toulouse. A la clé, 1,2 milliard d'euros pour l'Université

L'Université de Toulouse est à nouveau candidate à l'obtention du label « Initiative d'excellence » (Idex). 1,2 milliard d'euros sont en jeu. Si le dossier est labellisé, les établissements membres du Pres "Université de Toulouse" fusionneront en 2018 au sein d'un établissement unique. Les résultats sont attendus le 6 février 2012. Le dossier a été présenté ce matin à Toulouse.
Gilbert Casamatta, président de l'Université de Toulouse. © photo Rémi Benoit

Gilbert Casamatta, président du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) Université de Toulouse, a présenté à la presse, ce vendredi 16 décembre, le nouvel appel à projet déposé dans le but d'obtenir le label « Initiatives d'excellence » (Idex). Cette conférence réunissait le monde universitaire, avec les présidents des Universités du Mirail, de Paul Sabatier et de Toulouse Capitole, du monde économique, avec le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse 31 Alain Di Crescenzo, et des politiques, notamment Pierre Cohen, député-maire de Toulouse et Nicole Belloubet, vice-présidente du Conseil régional.

Ces « Initiatives d'excellence », plus important des appels à projets inscrits dans le cadre du programme des Investissements d'avenir, visent à faire émerger en France des pôles de recherche et d'enseignement supérieur de pointe, capables de rivaliser avec les meilleurs mondiaux. Le dossier toulousain n'avait pas été retenu en juin dernier, à l'issue de la première vague d'appel à projets. La déception passée, un second dossier, toujours porté par le Pres, a été déposé devant un jury international. L'objectif est double : obtenir une reconnaissance internationale mais aussi une confortable dotation financière. Disposant pour l'heure d'un budget global annuel de 780 millions d'euros, l'Université de Toulouse attend d'Idex 2 une enveloppe d'environ 1,2 milliard d'euros.

« Nous avons bien fait d'être recalés »

« Heureusement que nous n'avons pas réussi en juin » : Gilbert Casamatta adopte la méthode Coué. « On le voit aujourd'hui avec les tiraillements que connaît Bordeaux, sélectionné lors du premier appel à projet. Nous avons bien fait d'être recalé, cela nous a permis d'être efficace, en particulier sur la gouvernance », explique le président de l'Université de Toulouse.

Alain Di Crescenzo, le président de la Chambre de commerce et d'industrie de Toulouse 31, soutient l'initiative. « Je crois aux vertus du tripode Recherche, Innovation et Entreprises. Le projet Idex 2 a le soutien sans faille du monde de l'économie. On a besoin de cet argent et de ce label pour faire rayonner notre université. » « C'est en se fondant sur les bases de l'Idex que la recherche va rayonner sur l'ensemble du territoire régional », a ainsi précisé Nicole Belloubet, vice-présidente du Conseil régional en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche. Car l'enjeu n'est pas uniquement financier, il est aussi en terme d'image et de reconnaissance. D'ici 2016, l'objectif est d'atteindre un flux de 1000 diplômés des programmes de licence et master. Idex2 serait également une véritable labellisation » pour l'Université de Toulouse et permettrait d'assurer un rayonnement sur le plan international. »

Gouvernance remaniée

La gouvernance, principale raison de l'échec lors de la première tentative, a fait l'objet de toutes les attentions lors de l'élaboration du nouveau dossier. Si le label Idex est décroché, les trois universités et les écoles d'ingénieurs fusionneront en 2018 au sein d'un établissement unique. Au 1er janvier 2018, l'Université de Toulouse sera dirigé par un directeur général exécutif disposant de larges pouvoirs exécutifs en délégation d'un conseil de Surveillance réduit et indépendant.

En attendant, dès 2012, un Grand Établissement à statut d'université dérogatoire regroupera l'Université du Mirail, l'Université Paul Sabatier, l'Université Toulouse Capitole et l'Université Toulouse Tech (qui fédère l'ensemble des écoles d'ingénieurs du site). En janvier 2014, ces établissements universitaires existants, renommés « collèges », seront unifiés. Ils changeront de statut en janvier 2016 et seront intégrés, notamment au plan budgétaire, au sein de l'Université de Toulouse. En 2018, la dernière étape de la fusion doit être franchie. L'entité ainsi créée sera deux fois plus grande que la plus grande université d'État américaine. Actuellement, Toulouse compte 94.000 étudiants et 7.100 chercheurs et enseignants. Et comprend notamment 4 universités, 11 écoles d'ingénieurs, 6 instituts et écoles. Si Gilbert Casamatta se montre confiant quant à l'obtention du label « Initiatives d'excellence », rien n'est encore joué. Verdict le 6 février 2012.

En savoir plus :
Le programme des Investissement d'avenir est doté de 35 milliards d'euros. 22 milliards seront dédiés à l'enseignement supérieur et à la recherche.

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