
Le constat est partagé par l'ensemble des grandes métropoles : sur le plan des transports, l'urgence est au changement. Rocades saturées, embouteillages interminables, pollution atmosphérique, nuisances sonores..., citoyens et élus appellent de leurs vœux davantage de sobriété et de fluidité.
Reste cependant la question du modèle. Si chacun s'accorde sur le diagnostic, les habitants des grandes métropoles ne sont pas prêts à laisser leurs automobiles au garage sans se voir proposer de véritables alternatives, à la fois crédibles et financièrement intéressantes. Et si les collectivités multiplient les initiatives en la matière, avec le développement de lignes de métro et de tramway, l'essentiel des flux reste aujourd'hui encore capté par l'automobile. À titre d'exemple, la métropole toulousaine, malgré une utilisation des transports publics en hausse de 60 % en dix ans, reste toujours le royaume des voitures individuelles, qui représentent presque deux tiers des déplacements.
Autopartage et mobilité multimodale
Des solutions alternatives commencent cependant à émerger, portées par les collectivités, mais aussi par des start-up et des PME innovantes. Le marché de l'autopartage se structure, au service de la mobilité urbaine. Des systèmes comme le "smart parking", les vélos électriques en libre service ou même les autobus "verts" de grande capacité se développent. Quant à la mobilité multimodale (qui peut aller jusqu'à mixer les transports en commun et le covoiturage), elle émerge comme un modèle potentiellement viable, à condition que les collectivités adaptent leurs modèles et que les utilisateurs acceptent de bouleverser leurs habitudes.
Ce sont toutes ces thématiques dont débattront les intervenants de la table-ronde : Robert Bousquet, président de la société Sterela, Luc Jansseune, directeur délégué d'OTA Keys pour Continental Automotive, David Larcher, président de la start-up Coovia, Jean-Michel Lattes, vice-président de Toulouse Métropole en charge des Transports et des déplacements et président de Tisséo, et Vincent Lemaire, président de la société Safra.
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