Même orpheline de l'une de ses stars à savoir Ludovic Le Moan, tout n'est pas à jeter en ce début d'année 2021 pour la tech à Toulouse. Désormais piloté par une poignée de dirigeants emblématiques toulousains, la French Tech Toulouse a publié, pour la première fois, un baromètre des levées de fonds dédié à l'année 2020.
"Nous n'avons pris en compte que les levées de fonds en Equity, et non celles via de la dette ou des LBO. Ainsi, nous avons voulu revenir à la définition originale de la levée de fonds. C'est une manière selon nous de mesurer l'investissement dans les sociétés de la tech sur notre territoire et d'avoir des données fiables, inattaquables et vérifiées", commente Thibault de Bouville, DAF chez Delair, membre du board de la French Tech Toulouse, à l'origine de cet index.
Un podium bien au-dessus de la moyenne locale
En respectant ses critères, la French Tech Toulouse a dénombré en 2020 pas moins de 25 levées de fonds, pour un montant total de 164 millions d'euros. Un chiffre en progression de 170% par rapport à l'année précédente.
"Ce qui est intéressant, c'est que nous sommes en progression dans un climat fortement dégradé par la crise sanitaire. Néanmoins, sans Kinéis, nous restons stables mais cela reste un bon cru pour cette année 2020 tout de même", commente le membre du directoire de la French Tech.
Cette jeune pousse toulousaine, en début d'année 2020, a levé une centaine de millions d'euros pour constituer la première constellation française de nanosatellites dédiée à l'IoT et dont les premiers satellites doivent être mis en orbite durant le second semestre 2022. Si le podium est complété par Naïo Technologies (14M€) et Exotrail (11M€), cette opération exceptionnelle maquille quelque peu la performance de la tech toulousaine. Par conséquent, le ticket moyen des 25 opérations est évalué à 6,3 millions d'euros contre une valeur médiane ramenée à 1,4 million.
Des secteurs se détachent
Sans surprise, en valeur, c'est bien le spatial qui est largement devant avec 111 millions d'euros récoltés l'année passée. Mais le nombre de levées de fonds par secteur d'activité est bien plus parlant et reflète des atouts territoires toulousains. "La crise a boosté certaines entreprises et devient un accélérateur de tendance", reconnaît Thierry de Bouville.
Le machine learning, l'IoT, la data et l'IA ont réalisé la majorité des opérations de la French Tech Toulouse, selon un document produit par la fédération locale.
En nombre, l'espace est dépassé nettement par le numérique, un domaine d'activité en pleine croissance à Toulouse sous divers aspects (Machine Learning, Intelligence artificielle, Data et IoT). À lui seul, il regroupe environ un tiers des opérations qui ont eu lieu sur la région toulousaine ces douze derniers mois, signe que Toulouse a une carte à jouer dans ce secteur pour encourager sa relance économique.
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