Solar Paint voit blanc pour la France
Faut-il repeindre les toits de la France en blanc face au réchauffement climatique ? La question mérite d'être posée face à l'existence de plusieurs solutions technologiques de la sorte, dont celle développée par la société toulousaine Solar Paint. Elle a mis au point un revêtement rafraîchissant de couleur blanche, appelé Solarcoat, et élaboré et fabriqué en Occitanie par l'Ariégeois Maestria. Bio, cette peinture à l'eau a été conçue à partir d'ingrédients naturels et d'ajouts de matières recyclées comme la brisure de verre.
Avec un taux de réflectivité supérieur à 92, elle permet de baisser naturellement la température de cinq degrés, en moyenne, à l'intérieur des bâtiments. Selon l'âge et la structure ces derniers, le revêtement peut ainsi engendrer une économie de 10 % à 25 % de la consommation énergétique comme le chauffage et la climatisation.
Dans la région Occitanie, plusieurs supermarchés et centres commerciaux ont déjà noué des collaborations avec Solar Paint. Mais sa solution peut aussi s'appliquer à des bureaux ou entrepôts. Pour l'heure, près de 40.000 m2 de toiture sont revêtus de Solarcoat en France. L'objectif de la société toulousaine est de peindre près de 150.000 m2 de toiture en 2022.
Ilya propose une douche sans eau ou presque
La période de sécheresse qui touche actuellement la France et d'autres pays en Europe a rappelé l'importance et la non-abondance de l'or bleue, l'eau. C'est en partant de ce constant que la startup toulousaine Ilya a vu le jour en 2018, avec l'ambition de réduire l'empreinte énergétique de gestes du quotidien... comme la douche.
Après quatre années de développement et plusieurs prototypes, la jeune entreprise a fini par mettre au point et prépare la commercialisation pour la fin d'année 2022 de sa douche éco-responsable. Elle permet d'utiliser cinq à dix litres d'eau par douche au lieu de 60 à 80 litres dans une douche d'une vingtaine de minutes et ainsi d'économiser jusqu'à 90 % d'eau.
Au lieu d'évacuer l'eau usagée vers les égouts après un passage de quelques secondes sur le corps, le système d'Ilya la récupère avant son évacuation, la filtre, la stérilise et la réchauffe à une température ambiante pour la réintroduire dans le système de douche. La jeune entreprise va tout d'abord proposer son innovation aux marchés français des professionnels de l'hôtellerie, de l'hébergement, des bailleurs ainsi que des promoteurs, avant les particuliers.
Water Horizon transporte la chaleur
Basée à Toulouse, la jeune pousse vient de boucler un tour de table de cinq millions d'euros, le premier de sa courte histoire après sa naissance en 2017. Les investisseurs ont été séduits par la technologie développée par la startup qui permet de récupérer la chaleur fatale des sites industriels. Cette dernière correspond à la chaleur générée par des outils de production et rejeté et/ou libérée dans l'air. Water Horizon compte récupérer la chaleur fatale de 100 à 200 degrés, avant de la redistribuer sous forme d'énergie.
Pour ce faire, la technologie de Water Horizon se présente comme une imposante batterie avec des tuyaux, transportable par camion. Avantage de la technologie développée par la startup, c'est la même batterie qui récupère la chaleur sur un site industriel et qui la redistribue chez un autre, sous forme de chaud (à + 80 degrés) ou de froid (jusqu'à -10 degrés), ou les deux.
Avec actuellement deux démonstrateurs capables d'alimenter une maison de 200 m2, la jeune entreprise travaille aussi au développement de sa solution pour des surfaces industrielles, sa cible commerciale. À terme, Water Horizon proposera des batteries d'une puissance d'un, deux ou cinq mégawatts.
Kawantech rend intelligent les réverbères
En réponse à l'explosion des prix de l'électricité, beaucoup de grandes villes mais aussi de petites communes ont fait le choix d'éteindre leur éclairage public la nuit. Une solution radicale qui provoque un sentiment d'insécurité chez les habitants et dans une moindre mesure nuit à l'attractivité de villes qui veulent mettre en avant des monuments. C'est dans ce souci d'économie d'énergie, sans pour autant en arriver à éteindre les éclairages publics, qu'est arrivée sur le marché la société toulousaine Kawantech en 2011.
Elle a mis au point un capteur de mouvements installé dans les réverbères permettant d'ajuster l'éclairage nocturne. Lorsque la rue est déserte, le lampadaire éclaire à 15 % seulement de sa puissance. À l'arrivée d'un piéton ou d'un véhicule, l'éclairage revient à 100%. Précis, l'outil est capable de différencier un piéton d'un animal. Cette solution permet de baisser considérablement la facture énergétique des zones. Selon Toulouse Métropole, qui a sollicité l'entreprise pour un test en 2013, une économie d'énergie de 70% par lampadaire est réalisée.
Depuis, la collectivité s'est dotée de centaines de capteurs de Kawantech pour son parc d'éclairage public, comme d'autres grandes villes que sont Paris, Lyon ou encore Marseille. L'entreprise toulousaine a également pénétré fortement le marché des petites communes grâce à une offre adaptée. Désormais, elle cherche à implanter sa solution au niveau international.
Immoblade installe les stores intelligents
Cette jeune société fondée en 2018 a déposé un brevet pour une innovation low-tech : un store composé de lames d'aluminium, directement intégré au vitrage et dont l'inclinaison est personnalisée grâce à un algorithme suivant l'orientation de la façade par rapport au soleil. L'hiver, le store laisse passer les rayons solaires et l'été la lumière se réfléchit sur les lames pour éviter de pénétrer à l'intérieur. "Cela permet de réaliser 10 à 15% d'économies d'énergie en limitant l'usage du chauffage et de la climatisation", fait savoir Patrick Callec, cofondateur de Immoblade.
Sa solution a déjà été expérimentée dans plusieurs écoles toulousaines ou au sein du conseil départemental de l'Ariège et va équiper prochainement le collège Victor Hugo de Colomiers. Un vitrage de 300m2 sera également installé lors du grand projet de rénovation de l'école d'architecture de Montpellier. Immoblade travaille en parallèle avec la direction de l'immobilier de l'État, ce qui lui a permis d'installer des vitrages bioclimatiques dans des commissariats, des centres des impôts ou des douanes. Elle commence également à travers avec les bailleurs sociaux et promoteurs pour intégrer sa solution dans des programmes immobiliers ou bien dans le cadre d'opérations de rénovation énergétique.
Par ailleurs, la société labellisée Solar Impulse vient de boucler une levée de fonds de deux millions d'euros pour industrialiser sa production.
Ubigreen traque les économies d'énergie
La société toulousaine, qui souffle sa dixième bougie en 2022, est dédiée à la performance et à l'optimisation des bâtiments, notamment en ce qui concerne le volet énergétique. À l'aide d'un logiciel conçu par leurs soins et de capteurs produits dans le Gers et la Haute-Garonne, ils tentent de réduire et optimiser la consommation en énergie au sein des bâtiments et par conséquent réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, l'entreprise cible les économies d'énergie (climatisation, chauffage, électricité...) avec la télérelève des consommations par usage. Enfin, il pilote et planifie la maintenance des bâtiments, toujours dans un souci de réduction de la facture énergétique.
Sur ce sujet, l'entreprise basée à Labège accompagne de grands groupes comme la Société Générale, Ramsay Santé, Icade, ou encore l'AP-HP (Assistance Publique Hôpitaux de Paris) et des collectivités (conseil départemental de l'Orne, Toulouse Métropole, etc.). Par exemple, son partenariat avec le conseil départemental de la Haute-Garonne, pour ses 100 collèges, a permis de réduire la consommation énergétique de 10% en trois ans.
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