Jamais deux sans trois ! Pour la troisième édition des classements French Tech 120 et Next 40, la région Occitanie avec ses deux antennes French Tech (à Toulouse et Montpellier) positionnent cinq représentants. Sans surprise, l'antenne de la capitale de l'ex-région Languedoc-Roussillon répertorie parmi eux l'entreprise Swile dans le Next 40, mais aussi le nouveau venu Web Geo Service, lui dans le French Tech 120.

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Pour le premier classement, celui-ci référence les 40 "meilleures" startups du pays, notamment sur des critères de chiffre d'affaires, emplois et levée de fonds. Avec sa récente levée de fonds de 140 millions de dollars, Loft Orbital fait une entrée fracassante dans ce classement pour la première fois depuis la création de celui-ci.

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Née à San Francisco et implantée depuis deux ans à Toulouse, la startup Loft Orbital a mené cette opération pour accélérer le déploiement de ses satellites de services partagés, après avoir lancé ses deux premiers en juin 2021. La demande est telle que la jeune pousse dispose aujourd'hui d'un effectif de 70 personnes de part et d'autre de l'Atlantique et compte doubler de taille d'ici à fin 2022. À Toulouse, 22 salariés travaillent actuellement dans 200 m2 de locaux nichés au sein du regroupement de startups At Home, dans le quartier Compans-Caffarelli. Depuis cet été, la startup y a installé une salle de contrôle et des bancs de tests pour suivre 24h/24 ses premiers satellites envoyés en orbite en alternance avec ses équipes californiennes. La startup compte ainsi déménager dans 1.000 m2 de locaux prochainement.

Un autre acteur toulousain du spatial répertorié

À ses côtés dans ce classement Next 40 de la French Tech, Loft Orbital peut constater la présence d'un autre disrupteur du spatial, aussi installé à Toulouse, à savoir Kinéis. Pour mémoire, cette jeune entreprise s'est faite un nom dans l'écosystème du spatial en levant 100 millions d'euros en début d'année 2020 pour mettre sur pied une constellation de 25 nanosatellites totalement français et 20 stations au sol. Équipés d'un système de propulsion électrique, ces engins destinés à l'orbite basse seront lancés par l'Américain Rocket Lab.

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Désigné comme lanceur unique de Kinéis, l'acteur américain enverra une première salve de satellites dès avril 2023, depuis la Nouvelle-Zélande, et quatre autres opérations suivront jusqu'en fin d'année 2023. La société toulousaine démarche donc actuellement des dizaines d'entreprises, qui pourraient être potentiellement intéressées par son futur réseau dédié à l'internet des objets, dans l'univers de la construction, de l'agriculture, des énergies ou même des télécommunications.

"Kinéis est reconnue une nouvelle fois comme l'une des 40 start up françaises les plus prometteuses. Depuis sa première sélection au programme French Tech Next40, Kinéis continue de croître et ouvre une filiale à Washington. Des opérateurs tels Orange, Deutsche Telekom et UnaBiz à Singapour s'appuient sur son expertise et son expérience pour développer leurs stratégies de connectivité satellitaire globale. Côté développement, Kinéis a passé des étapes majeures de la fabrication des 25 nanosatellites qui seront mis en orbite par le lanceur néo-zélandais Rocket Lab dans 18 mois, et commencé à déployer ses infrastructures au sol. Kinéis continue d'émuler la filière nanosatellites industriels français en participant à des projets de recherche comme le RF Space Lab avec Loft Orbital et Ternwaves ainsi qu'au programme Eurostars au niveau Européen", a commenté la société quelques instants après la présentation de la sélection par le secrétaire d'État à la Transition numérique et des communications électroniques, Cédric O, mardi 1er février.

Sigfox sort, Ilek reste

Toujours dans l'Internet des objets, il faut souligner l'absence dans le classement de la société Sigfox, référencée dans l'édition 2021 dans le French Tech 120. Mais ce retrait est tout sauf une surprise pour la société installée à Labège (Haute-Garonne) et qui emploie aujourd'hui 350 personnes. Placée en redressement judiciaire depuis la fin du mois de janvier, elle se laisse six mois pour trouver un repreneur et sauver ses emplois. Après avoir écarté son co-fondateur emblématique, Ludovic Le Moan, en février 2021, la société doit faire face à une dette de plus de 153 millions d'euros, des pertes qui approchent la barre des 100 millions d'euros et un chiffre d'affaires qui ne décolle pas.

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À contrario, le fournisseur toulousain d'énergie verte Ilek reste dans le classement des 120 startups françaises les plus prometteuses pour la troisième année consécutive. La société, qui a mis en place un système de 100% télétravail pour ses 115 salariés, sur la base du volontariat, ne cesse de grandir et dépasse aujourd'hui les 100.000 clients en France.