Sept dossiers présélectionnés pour deux places. À la clé ? Une dotation de 100 millions d'euros à répartir entre les deux projets retenus. Voilà ce qu'avait râté fin août la candidature toulousaine qui portait un projet d'IHU (Institut hospitalo-universitaire). Baptisé Inspire, pour Institut pour la prévention, le vieillissement en santé et la médecine régénérative, ce projet avait pour ambition d'accélérer la recherche afin de vieillir dans la meilleure santé possible.
Ces "CHU nouvelle génération" doivent associer une université, un établissement de santé et un établissement de recherche autour d'une thématique unique. Dans le cadre du dossier toulousain, le CHU de Toulouse, l'Inserm, le CNRS et l'université Paul Sabatier s'étaient associés pour fonder cet établissement qui devait innover médicalement parlant. Ils devaient alors par la suite regrouper leurs forces vives en la matière dans un bâtiment de 12 000 m2 mêlant chercheurs, personnels soignants, patients, scientifiques, soit environ 300 personnes.
Malgré cet échec et la perte de ces dizaines de millions d'euros de subventions, le projet va continuer à vivre comme l'avait annoncé Carole Delga, la présidente de la Région Occitanie il y a quelques mois.
Des partenaires financiers fidèles
Ainsi, les réunions entre tous les porteurs du projet et ses financeurs se sont enchaînées pour trouver une alternative solide, sans dénaturer le projet.
"Malgré la non-sélection pour l'IHU, les partenaires industriels, tout comme la Région, ont maintenu leur engagement financier", s'est réjoui le professeur Bruno Vellas, le coordinateur du Gérontopôle de Toulouse et l'un des porteurs du projet.
Au final, au lieu des 630 millions d'euros de budget estimés sur les 10 ans du projet, celui sera désormais d'environ 550 millions, dont 57 apportés par le Conseil régional comme prévu initialement.
"Ce projet Inspire est une vraie pépite car il répond à une demande forte de la population (mieux vieillir, ndlr). Toulouse va donc accueillir le plus grand pôle mondial de la recherche et de l'innovation sur le vieillissement et sa prévention. Derrière, cela va permettre un mieux-être pour la population, mais aussi la création d'emplois avec l'émergence d'une filière autour de cette thématique", s'est félicitée Carole Delga.
Un site dédié au projet
Les financements de la Région vont permettre de construire un bâtiment dédié au projet, sur le site de Langlage, non loin de l'Oncopôle de Toulouse. 23 millions d'euros seront dédiés à sa construction, 4 pour l'entretien, les 30 autres seront apportés via des mécanismes de soutien à la recherche. Enfin, Toulouse Métropole va fournir le foncier nécessaire.
"Avec ce bâtiment, nous voulons créer une véritable biotech Valley à Toulouse qui bénéficiera à toute l'Occitanie. Le site rassemblera des industriels, des startups, des ingénieurs, et différentes Unités mixtes de recherche (UMR)", se projette Louis Casteilla, professeur d'université, responsable du pôle biologie, agronomie, biotechnologie et santé de l'université Paul Sabatier (Toulouse III) et directeur de l'UMR StromaLab.
Seulement, le début du chantier ne pourra pas intervenir avant 2021. D'ici là, le lancement du projet de recherches ne va pas être conditionné à ce calendrier. "Une solution immobilière transitoire a été trouvée", assure Carole Delga. Les Laboratoires Pierre Fabre sont prêts à mettre à disposition leurs locaux pour débuter.
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