L'Aerospace Valley prêt à aller chercher davantage de fonds européens

Arrivé à la tête du pôle de compétitivité Aerospace Valley il y a tout juste un an, Yann Barbaux a présenté sa feuille de route pour la période 2019-2022, aussi appelée Ère IV, en assemblée générale mardi 25 septembre. En plus de devoir aller chercher davantage de financements européens, le pôle consacré au spatial et à l'aéronautique va plus se consacrer aux filières d'avenir, comme les drones dès 2019.
Le président d'Aerospace Valley, Yann Barbaux, a annoncé la création d'une filière drone au sein de son organisation, mardi 25 septembre.
Le président d'Aerospace Valley, Yann Barbaux, a annoncé la création d'une filière drone au sein de son organisation, mardi 25 septembre. (Crédits : Rémi Benoit)

La transition vers une nouvelle ère, plus européenne, est en préparation pour le pôle de compétitivité Aerospace Valley. Son président, Yann Barbaux, arrivé il y a un an, en a présenté les contours lors d'une assemblée générale mardi 25 septembre au centre des congrès Diagora de Labège.

Près de 14 ans après leur création, le gouvernement a demandé aux pôles de compétitivité d'entrer dans une quatrième phase (2019-2022), durant laquelle ils devront être capables de porter une ambition européenne, plutôt que locale voire régionale. Cette nouvelle phase, surnommée Ère IV, doit entrer en vigueur au 1er janvier 2019.

L'Aerospace Valley, qui doit remettre sa candidature pour l'Ère IV au gouvernement d'ici le 19 octobre, peut se vanter d'un bilan positif : 854 membres, dont 547 PME. Un nombre d'adhérents en hausse de 23% sur un an, puisque 97 adhérents ont rejoint la communauté sur cette période. Enfin, le FUI (Fonds unique interministériel) a financé des projets à hauteur de 108 millions d'euros.

"Dans cette nouvelle phase, l'Etat, qui se désengage financièrement, nous invite à augmenter les financements venant de l'Europe et nous demande une très forte coordination avec la filière aéronautique au niveau national et avec l'ensemble des acteurs qui la compose, avec en premier lieu les deux autres pôles, Safe et Astech. Nous le ferons, non pas pour plaire à l'Etat, mais parce que ça a du sens dans une filière très structurée au niveau national et au niveau européen", a expliqué Yann Barbaux lors de ce rendez-vous.

"On fait partie des bons élèves"

Plutôt dans la journée, le président d'Aerospace Valley a précisé que "le gouvernement a fait le constat que le retour de financements européens pour les entreprises françaises n'est pas à la hauteur de ses attentes. Il incite donc l'ensemble des pôles à être plus actif pour aller les chercher. À ce niveau, notre pôle fait partie des bons élèves. Nous avons une structure dédiée pour identifier les opportunités, mais c'est quelque chose qu'on va renforcer en visant ce qui est dans notre domaine, les appels spécifiques aux petites entreprises, et les actions de coopérations au niveau universitaire".

Dans leur quête de coordination, les pôles de compétitivité ont par ailleurs renoncé a crée une "super structure au-dessus des pôles". Yann Barbaux justifie que "ça aurait coûté cher et on n'est pas dans une phase où il y a plus de financement. Au contraire. Et puis ça n'aurait pas de sens de créer une super structure alors qu'il y a des outils qui existent pour coordonner les activités dans ce domaine".

Bruno Nouzille, le vice-président d'Aerospace Valley, ajoute "qu'un pôle national n'aurait pas de sens et il aurait perdu le soutien de la Région Occitanie. La raison d'être d'un pôle est l'ancrage régional".

Une filière drone au sein du pôle en 2019

Afin de faire face à une autonomie plus importante en lien avec le désengagement financier de l'État, le pôle de compétitivité dédié au spatial et à l'aéronautique va devoir miser sur des filières d'avenir. Une étape qui passe forcément par de la formation. L'Aerospace Valley vient donc de signer une convention avec le Campus des métiers pour des coopérations en faveur de la formation.

"On veut davantage mettre l'accent sur la formation. Quand on parle de transition numérique ou d'avion plus vert, ça requiert des compétences qui ne sont pas largement disponibles sur le marché. Il faut anticiper les besoins de la filière en mettant en place des formations à la fois courtes et longues, qui s'adressent aux jeunes et aux gens qui veulent se réorienter".

Le président de l'Aerospace Valley a également annoncé la création d'une nouvelle filière consacrée aux drones au sein de son organisation :

"Ils sont en forte croissance. Le drone, c'est large, cela va du petit drone léger qui va faire de la surveillance d'ouvrage ou d'infrastructure, jusqu'au drone de combat, ou encore capable de transporter des charges lourdes", justifie Yann Barbaux.

Preuve de ce fort dynamisme au sein de la filière, Delair vient d'annoncer une levée de fonds record auprès d'Intel pour développer l'analyse des données récoltées par ses drones.

Lire aussi : Levée de fonds record pour Delair

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