Est-ce la fin des amphithéâtres classiques, inadaptés aux flux d'étudiants toujours plus nombreux et peu modernes dans les universités ? C'est en tout cas le pari de l'Institut national polytechnique de Toulouse. "La communauté universitaire se pose depuis plusieurs années des interrogations sur la manière de transmettre les savoirs aux étudiants. Avec l'apparition des outils numériques et la forte croissance de leurs utilisations, les élèves sont moins réceptifs au mode de transmission classique à savoir un professeur qui distribue ses connaissances lors d'un cours magistral", explique Dominique Astruc, directeur de la prépa de l'INP à l'origine du projet d'amphi nouvelle génération.

Désormais l'établissement vise l'échange et l'interactivité entre le professeur et ses élèves grâce à son futur amphithéâtre ultra moderne, ultra connecté et polyvalent, qui verra le jour à la rentrée 2018. Cette salle de 350 m2 et d'une capacité de 200 étudiants, mettra à disposition de chacun un boitier de vote.

"Cet équipement permettra aux étudiants de répondre instantanément à une question de l'enseignant et les résultats seront diffusés sur les 11 écrans fixés aux murs de la salle. Avec cette méthode, nous voulons rendre les élèves actifs dans le cours, instaurer un échange et rendre ainsi le moment plus attrayant et attractif pour eux", poursuit Dominique Astruc.

Des écrans géants qui permettront également aux élèves de présenter leurs exposés et divers travaux. Chaque étudiant disposera aussi d'une prise électrique pour charger son smartphone, ordinateur ou tablette numérique et bénéficiera d'un réseau internet en Wifi à très haut débit.

Cet amphithéâtre nouvelle génération a vocation à être utilisé de différentes manières. "Il pourra être utilisé comme un amphithéâtre classique pour les cours magistraux. Cela sera aussi une salle de TD grâce à ses sièges pivotants qui permettront le travail en petit groupe. Enfin, cette salle sera à disposition des élèves pour leurs travaux en groupe hors de leur temps de cours". Pour le moment, cet amphithéâtre est une expérimentation qui doit faire ses preuves avant, pourquoi pas, d'être construit dans d'autres établissements. L'ENI de Tarbes attend notamment le retour d'expérience avant d'envisager d'accueillir un tel équipement. Une expérience toulousaine à 1,8 million d'euros, conçu par Alain Bayle du cabinet toulousain Archea Architectes.

Une résidence étudiante de 13 000 m2

565 étudiants vivront dans cet établissement à terme. / Pierrick Merlet

Un édifice de 140 mètres de long, une surface de 13 000 m2, 485 logements pour accueillir 565 étudiants sur 12 étages... Voici les données statistiques de la plus grande résidence étudiante privée de France de l'entreprise Kley, inaugurée à la mi-novembre dans le quartier de Montaudran à Toulouse. Equipée de parkings souterrains, d'une cuisine et de plusieurs espaces communs pour favoriser l'échange entre les habitants, les quatre salariés qui gèrent au quotidien la résidence proposent également aux étudiants les services d'une petite épicerie, du pain frais au quotidien, le relais colis, la location de matériels comme les appareils à raclette ou les aspirateurs notamment. Au premier trimestre 2018, un restaurant pizzeria et une salle de fitness viendront s'installer dans les 500 m2 de surface commerciale situés au rez-de-chaussé des lieux.

La nouvelle résidence située sur un placement stratégique, à proximité de l'université Paul-Sabatier et de nombreuses écoles (ISAE, ENAC, INSA) qui contribuent au rayonnement de Toulouse au niveau national, propose également de nombreux espaces de coworking.

"L'objectif de Kley, à terme, est de soutenir des projets innovants, provenant de ses locataires, en apportant un soutien matériel et financier aux meilleurs projets", explique Etienne Derain, directeur de la résidence Kley Toulouse.

Le logement de certains étudiants pourrait donc devenir aussi l'incubateur de leurs projets professionnels.

Le statut d'étudiant, un bon plan pas assez exploité

Dans la Ville rose, mais aussi partout en France, plusieurs enseignes proposent des tarifications spécialement réservées aux étudiants, à condition de présenter sa carte étudiante fournie par son établissement de formation. Tous les domaines sont concernés : la restauration, la culture, le sport, le bien-être, etc. Des réductions qui, additionnées, peuvent s'avérer intéressantes pour cette tranche de la population qui connaît régulièrement des fins de mois difficiles.

Ainsi, depuis le début de l'été 2017, l'application Wav Toulouse, disponible sur IOS et Android, informe les 130 000 étudiants toulousains (chiffre 2016 du Crous, ndlr) sur ces bons plans souvent méconnus. Développée par Sébastien Andriantsoa, cette application pour mobile ambitionne de recenser tous les tarifs étudiants de Toulouse afin de les aider à réaliser des économies dans leur quotidien.

Pour rappel, Toulouse arrive deuxième au palmarès l'Etudiant 2017-2018 des villes étudiantes de France derrière Lyon, mais devant Grenoble, Montpellier et Rennes. Un classement établi sur les critères d'attractivité de la ville, les formations disponibles, le cadre de vie, l'emploi et les politiques mises en place en faveur des étudiants notamment.