Toulouse va proposer aux usagers de son métro le réseau 4G dans toutes les rames et sur toutes les lignes et ce dès vendredi 10 novembre à Toulouse. Comment jugez-vous cette avancée technologique ?

Toulouse est la première ville de France à équiper tout son métro en 4G. C'est une décision que nous avions prise à la fin d'année 2014, dans le cadre du développement de notre projet de Smart City (ou ville intelligente, NLDR) à Toulouse. Il fallait trouver une solution pour donner un service de qualité et continu aux Toulousains en terme de réseau, data et accès à Internet. C'est dans cette optique que la ville de Toulouse déploie depuis de nombreuses années maintenant des bornes Wifi pour permettre à la population d'accéder à Internet gratuitement dans le centre-ville. Il ne manquait plus que le métro jusqu'à aujourd'hui. La Wifi dans le tram pourrait être la suite logique.

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Pourtant le lancement de la 4G dans le métro a été reporté à plusieurs reprises. Comment pouvez-vous l'expliquer ?

Nous souhaitions offrir aux Toulousains un service parfait et sans accroc pour le lancement de ce qui est une première en France. L'année 2016 a surtout été consacrée aux travaux et aux aménagements nécessaires. Les phases de tests ont elles débuté en mai 2017. Ensuite le lancement a été retardé notamment par la période électorale et surtout par les travaux de doublement de la ligne A du métro. Ces derniers ont retardé et ralenti la phase de tests durant l'été dernier.

Quelle est la facture pour cette innovation attendue et réclamée par nombre de Toulousains ?

Nous avons trouvé un montage intelligent et innovant pour que cela coûte le moins cher possible au contribuable. Sur les 10 millions d'euros que coûte l'opération, 8 sont répartis entre les quatre opérateurs qui ont collaboré avec nous sur ce projet, à savoir Orange, SFR, Bouygues et Free. Soit 2 millions d'euros chacun à leur frais. Les deux millions d'euros restants sont à la charge de Toulouse Métropole. Parmi ces deux millions, seulement 900 000 euros sont concrètement avancés financièrement par Toulouse Métropole, mais cette somme sera amortie sur cinq ans grâces aux redevances annuelles d'occupation du domaine public payées par les opérateurs. Les 1,1 million d'euros restant sont financés grâce à des partenariats entre la SPL Zefil, qui gère le réseau métropolitain et dont je suis le président, Tisséo et Toulouse Métropole. La 4G dans le métro toulousain est aussi une innovation sur ce sujet car elle a réussi à faire travailler tous les opérateurs ensemble et la collectivité.

Le métro et ses usagers ne risquent-t-ils pas d'être victimes de nuisances sonores trop importantes, notamment avec les appels téléphoniques ?

Nous n'allons pas interdire les personnes de téléphoner dans le métro évidemment. J'espère que la 4G dans le métro sera surtout utile aux usagers pour envoyer des SMS, des mails et consulter des applications. J'en appelle au civisme des Toulousains.