Face à l'inflation galopante, les vacanciers changent leurs habitudes. Une récente étude de la Commission européenne du voyage révèle que 40% des Européens prévoient de voyager cet été avant le mois d'août, notamment pour éviter des tarifs prohibitifs. Pour réduire le budget vacances, à Toulouse vient de naître le site internet Wayf qui propose aux voyageurs de trouver des colocations à la nuitées dans de grandes maisons. « Après la fin de mes études, l'année dernière, j'ai souhaité partir en vacances durant l'été. Je me suis vite aperçue que les locations saisonnières étaient peu accessibles pour les petits budgets. D'où l'idée de la colocation entre vacanciers », raconte Clarisse Laborde, 26 ans et fondatrice de Wayf.

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« C'est la première plateforme de ce genre. Ce qui nous différencie des autres plateformes, c'est ce côté communautaire. Notre objectif est de rendre accessible à tous les Français les grandes locations saisonnières », assure Clarisse Laborde, CEO et fondatrice de Wayf.

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Le système est simple. Les vacanciers s'inscrivent sur la plateforme en ligne et remplissent des critères afin de trouver les meilleurs colocataires de vacances et ainsi de former ou de rejoindre des groupes. « Chaque colocataire a un profil, où il y détaille ce qu'il aime faire, ses dates de voyages, etc. Lorsqu'un groupe de colocataires est formé, automatiquement, une messagerie se crée afin qu'ils puissent discuter entre eux », ajoute la fondatrice. Les propriétaires, eux, de leur côté, publient leur annonce de location comme sur n'importe quel autre site, à ceci près, que les grands logements auront plus de chance d'être loués au complet.

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Une plateforme sécurisée

 Afin d'assurer le confort des utilisateurs, un système de paiement partagé a été mis en place. Cela permet de ne pas avancer les frais. Chaque colocataire paye sa part. En ce qui concerne le bon déroulement du séjour, la startup fait tout pour assurer la sécurité des utilisateurs.

« En interne, nous avons un tableau de bord très complet qui nous permet de vérifier et de certifier chaque profil des colocataires. Comme nous débutons dans l'activité, si quelqu'un nous fait défaut sur la plateforme cela peut nous nuire nous faisons très attention à cela. De plus, nous avons une assurance mise en place en cas de problème », rassure Clarisse Laborde.

Des avantages pour les vacanciers

 Ce nouveau système de réservation de lieux de vacances offre plusieurs atouts. Le premier, et pas des moindres, c'est qu'il permet d'économiser sur le prix de la location. En effet, en moyenne, sur la plateforme, la nuitée est affichée à une trentaine d'euros par personne. En plus de réduire les coûts pour les vacanciers, il leur donne accès à de grands logements de 130m2 en moyenne. « Il faut que chacun ait son confort, donc ce sont des logements avec deux chambres minimum », précise Clarisse Laborde. Ce système donne également l'occasion de faire des rencontres.

« C'est aussi pour cela que nous avons baptisé la plateforme Wayf, pour "Where are you from ?"(D'où venez-vous ?). C'est la première question que se posent les vacanciers », indique la CEO.

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Un catalogue de 300 logements

Plus d'un mois après le lancement de Wayf, 300 logements sont d'ores et déjà disponibles sur la plateforme. La plupart sont situés dans le grand Sud de la France (PACA, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et en Corse). À ce jour, 300 vacanciers sont également inscrits sur le site. « Nous avons déjà huit réservations et les demandes commencent à affluer à l'approche de la saison estivale », précise Clarisse Laborde.

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 Avec actuellement quatre collaborateurs, l'entreprise compte recruter dès septembre prochain pour des postes de marketing principalement. Pour cette année, Wayf fait des partenariats avec des festivals. « Nous avons les mêmes valeurs que ces événements, c'est-à-dire rassembler des gens », détaille-t-elle. La startup vise ainsi 60.000 euros de chiffre d'affaires en 2023. Clarisse Laborde espère étendre son activité dans le nord de la France. « D'ici la fin de l'année, nous avons également pour projet de pouvoir faire une levée de fonds auprès de fonds d'investissement », conclut la CEO.