À Toulouse, 82 % des ventes de logements neufs se font à des investisseurs

Selon la Fédération des Promoteurs Immobiliers Midi-Pyrénées, les niveaux de vente de logements neufs restent bas au 3e trimestre. Le marché toulousain, occupé à 82 % par les investisseurs, est marqué par une baisse de 6% des ventes à occupants.
Patrick Saint-Agne, le président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Midi-Pyrénées (FPI).

Depuis le début de l'année 2014, le nombre de réservations de logements neufs a baissé de 8 % dans la France entière, alors que dans l'aire urbaine toulousaine, elles ont progressé de 5 %. De même, ce 3e trimestre le marché semble avoir mieux résisté à Toulouse que dans les autres grandes agglomérations : avec des prix en progression de 2 %, contre des baisses ailleurs à Lyon, Bordeaux, Marseille ou encore Lille...

Mais pour les promoteurs toulousains, ces bonnes nouvelles restent une maigre consolation au regard de l'état réel du marché. "Nous restons définitivement sur des volumes très bas et tablons sur 5000 ventes d'ici à la fin de l'année, dont 4000 à des particuliers et 1000 aux bailleurs sociaux", indique Patrick Saint-Agne, le président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers Midi-Pyrénées (FPI).

Les professionnels du neuf l'assurent : ce qui marque la différence aujourd'hui entre Toulouse et les autres agglomérations, c'est que les prix avaient moins flambé qu'ailleurs. "Il y a juste un décalage et la majorité des grandes agglomérations sont désormais rattrapées par la crise", analyse Jean-Philippe Jarno, le directeur régional de Bouygues immobilier.

Baisse de 6% des ventes à occupants
Autres indicateurs forts soulignés par la FPI dans son bilan : la baisse de 6 % des ventes à occupants sur l'aire urbaine toulousaine en année mobile entre le 3e trimestre 2013 et le 3e trimestre 2014, soit 1322 ventes. À l'inverse, les ventes à investisseurs ont progressé de 3,6 % sur la même période.

Dans l'aire urbaine, une vente sur deux concerne Toulouse et désormais 82 % des ventes se font à des investisseurs dans la ville rose. "Les particuliers occupants ont un mal fou à devenir propriétaires à Toulouse", constatent les promoteurs qui pointent -0,2 % de ventes enregistrées en année mobile entre le 3ème trimestre 2013 et le 3ème trimestre 2014.

Ils estiment que la lente mise en œuvre des mesures de relance annoncées par le gouvernement en août dernier n'arrange rien. Les mesures financières notamment, censées favoriser le passage à l'acte d'achat, se font toujours attendre et restent soumises au vote du projet de loi de finances 2015.

Enfin, étonnamment malgré ce contexte frileux, les promoteurs n'ont pas renoncé aux mises en vente ces derniers mois. Elles ont progressé de 6 % au cours des 12 derniers mois dans la communauté urbaine et de 11,5 % dans Toulouse. L'offre commerciale a suivi la même courbe (+25 %). "Nous avons désormais plus de 15 mois de stock, mais 70 % de cette offre est composée de logements en chantier ou livrés et 30 % sont sur plan, donc beaucoup ne sortiront pas", tempère Patrick Saint-Agne.

Béatrice Girard
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