Pascale Cieutat prend la tête de l'OTIE. Interview

La directrice de l'agence DTZ a été élue jeudi 12 janvier à la présidence de l'Observatoire Toulousain de l'Immobilier d'Entreprise pour deux ans. Elle dévoile ses projets et dresse un premier bilan du secteur à fin 2011.
Pascale Cieutat, nouvelle présidente de l'OTIE

Vous venez d'être élue à la présidence de l'OTIE, quels sont vos projets ?
En effet, et une fois n'est pas coutume, le nouveau bureau est exclusivement féminin. Michèle Bellan du CBRE est la trésorière et Julie Pasques de Tourny-Meyer, la vice présidente, secrétaire. Nous allons bien sûr travailler dans la continuité, avec nos études et points trimestriels sur les marchés à destination de notre cinquantaine d'adhérents, mais nous avons l'intention de parfaire notre observatoire sur le parc des locaux d'activités. Il est en effet plus diffus et plus éloigné de Toulouse que l'immobilier de bureaux. Pour recenser ces m2, nous travaillerons en collaboration avec les chambres de commerce et d'industrie des départements voisins. Par ailleurs, nous souhaitons nous rapprocher des décideurs politiques, et notamment le Grand Toulouse qui vient de créer une agence de développement économique. Nous voulons en effet être partie prenante et apporter notre expertise sur des projets d'envergure comme celui du quartier d'affaires de Marengo. De part nos activités de promotion et d'aménagement d'immobilier de bureaux, nous sommes la porte d'entrée des entreprises. En 2012, nous fêterons aussi les 10 ans de l'OTIE.

Votre forum annuel se tiendra le 3 février prochain, pouvez-vous déjà nous livrer les tendances du bilan du marché de l'immobilier de bureaux à fin 2011 ?
Le marché de l'immobilier de bureaux avait été bien relancé dès le début de l'année 2011, porté notamment par la bonne santé du secteur aéronautique et de ses sous-traitants. À la fin du troisième trimestre 2011, nous avions enregistré 28.000 transactions et ce chiffre devrait être en légère hausse. Nous craignons en revanche une petite remontée des stocks dans l'ancien, du fait d'un grand nombre de libération de bureaux anciens au profit de bureaux neufs. À l'inverse, les stocks dans le neuf devraient légèrement baisser. Bordelongue reste le gros point noir du marché toulousain avec près de 35.000 m2 vacants. Je pense qu'il y a eu sur ces programmes une inadéquation entre la typologie des bureaux et le parti pris de ZFU. En effet les ZFU ciblent des PME à la recherche de loyers moins élevés et de petites surfaces. Il faut donc corriger cela. Au niveau des prix, l'année se termine dans une relative stabilité, avec une légère hausse constatée à Balma. Dans cette zone comme à Andromède, les prix plafond peuvent atteindre 160 €/m2.

Quelles sont les perspectives pour 2012 ?
Je pense que le marché devrait rester stable. Le secteur aéronautique est toujours très bien orienté et nous devrions annoncer très prochainement d'importantes transactions avec des entreprises publiques et parapubliques. La zone de Borderouge sera à surveiller, plusieurs opérations de montage sont avancées et les premières commercialisations pourraient démarrer fin 2012 pour des lancements en 2013. À terme, il y aurait là-bas 25 à 30.000 m2 de bureaux. En revanche, nous aurons dans les trois ou quatre prochaines années un vrai souci avec des surfaces de seconde main qui sont déjà totalement obsolescètes (par rapport aux nouvelles normes thermiques et handicapées). C'est le cas de la Cépière et du Palays qui correspondent à la première génération d'immeubles de bureaux construits à Toulouse.

Propos recueillis par Béatrice Girard

En photo : Pascale Cieutat, nouvelle présidente de l'OTIE (© Béatrice Girard)

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