Après un mois de janvier 2012 encore très bon, les ventes de logements anciens ont amorcé la baisse aussi bien en Ile-de-France (-21 % en mars) qu'en province (-7 % au premier trimestre). En province, néanmoins la situation est très contrastée. Ainsi Lille et Lyon ont vu les prix des appartements progresser de plus de 5 % en un an, Rennes et Tours respectivement de 6,7% et 7,9%. A l'opposé, Caen a connu une baisse de 10 %, Reims de 6,8 %, Mulhouse de l'ordre de 5 %. A Toulouse, le prix médian des appartements anciens était de 2 550 €/m2 au premier trimestre 2012, il a progressé de 4,5 % par rapport à 2011.
Meilleures perspectives
Finalement, les notaires sont moins pessimistes que prévu pour l'activité d'ici la fin de l'année, grâce au bas niveau des taux d'intérêt qui semble devoir durer. Ils prévoient une baisse moyenne des volumes des ventes de 15 % au niveau national, avec un volume total qui resterait légèrement supérieur à 700 000. Mais dans ce schéma, les métropoles dynamiques du sud (Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice ou Toulouse) devraient mieux tirer leur épingle du jeu avec une baisse inférieure à 15 %. En termes de prix, la profession table sur une variation très légèrement négative qui devrait se situer entre 5 et 10 %.
Concernant le marché du neuf, les notaires misent comme les promoteurs sur un volume de 80 000 ventes, en baisse de 20 %, dans l'hypothèse où le dispositif Scellier ne serait pas remis en cause avant la fin 2012. Pour 2013 enfin, qualifiée « d'année de tous les dangers », la prudence reste de mise dans la profession, en raison « des risques économiques importants, mais aussi des évolutions de la fiscalité patrimoniale et immobilière ainsi qu'à la législation à venir sur le logement. »
Béatrice Girard
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