Réélue pour 3 ans à la tête de la FNAIM 31, qui regroupe 270 adhérents (un chiffre en hausse de 15%), Emmanuelle Lassalle-Michel détaille ses priorités pour ce nouveau mandat et dévoile les derniers chiffres du marché de l'ancien.

Quelles sont vos priorités pour ce nouveau mandat à la tête de la FNAIM ?
Je souhaite étoffer notre observatoire des ventes réalisées dans l'ancien, et l'étendre aux marchés de la location et de l'immobilier commercial. En plus des références de ventes, il s'agira d'observer les profils des acheteurs pour connaître la part des primo-accédants et des nouveaux arrivants. Concernant la location, nous souhaitons avoir une vision la plus large possible du marché pour mesurer la part des étudiants locataires, l'évolution des loyers à la fin d'un bail et les prix/m2 par type d'appartement dans Toulouse et la 1ère couronne. Pour l'immobilier commercial, nous allons établir en collaboration avec les principaux opérateurs, une moyenne des loyers commerciaux. Nous devrions être en mesure de présenter ces chiffres au prochain salon de l'immobilier.

Vous avez aussi engagé une concertation avec la mairie à propos de l'embellissement des façades du centre-ville, de quoi s'agit-il ?
Nous souhaitons en effet établir un partenariat entre la mairie et nos adhérents syndics de copropriétés pour trouver un moyen d'embellir les façades du centre-ville. Plusieurs pistes ont été évoquées à l'occasion d'une réunion sur le PLU : il pourrait s'agir de dégager des lignes budgétaires sous forme de prêts bonifiés ou autres, auprès de la municipalité pour inciter les propriétaires à engager des travaux ; cela pourrait passer aussi par une relance du secteur sauvegardé qui serait éligible à la loi Malraux. Ces réflexions ont déjà été engagées dans d'autres villes comme Bordeaux.
Dans tous les cas il nous paraît important de nous occuper du patrimoine ancien, de la même façon que les architectes et les urbanistes le font pour le neuf.

Quelles sont les dernières tendances du marché immobilier ancien dans Toulouse fin 2012 ?
Les prix moyens constatés dans l'ancien sont stables dans Toulouse à 2724 €/m2 en glissement depuis 1e semestre 2011, mais l'activité est en net recul depuis le début de l'année. Au premier semestre une baisse du volume d'activité de 20 % a été enregistrée par nos adhérents et le léger regain d'activité constaté en octobre ne suffira pas à rattraper ce manque. Parmi les acquéreurs, les primo-accédants dotés de petits budgets ont disparu, remplacés par des couples de cadres nouveaux arrivants dotés de budgets moyens autour de 300 000 € et de secundo-accédants avec des budgets autour de 450 000€. Depuis début juin le prix moyen des maisons vendues dans Toulouse et la première couronne est de 322 000 €, contre 163 000 € pour les ventes d'appartements dans Toulouse. Autre tendance du marché, ces trois derniers mois, un net coup de frein sur le marché des mises en ventes en baisse de 20 %. Les propriétaires préfèrent conserver leur placement dans l'immobilier dans l'attente de ce que sera la future loi de finance. Même si le marché n'est pas grippé, l'année 2012 aura été compliquée pour de nombreux professionnels de l'immobilier.

Propos recueillis par Béatrice Girard

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