Kalelithos, promoteur de Montpellier, a lancé une opération de crowdfunding afin de financer le lancement de trois projets en Languedoc-Roussillon et à Toulouse. 1,8 M€ a ainsi été levé en seulement deux mois. Explications de Bertrand de Gouttes, l'un des fondateurs de Kalelithos.

Il y a un an personne ne parlait de crowdfunding (financement participatif) dans l'immobilier. Aujourd'hui, la formule séduit les promoteurs indépendants confrontés aux exigences grandissantes des banques. Ces dernières leur demandent en effet désormais de disposer de 10 % de fonds propres pour chaque projet. "C'est précisément pour renforcer nos fonds propres que nous avons fait appel au crowdfunding", décrit Bertrand de Gouttes, l'un des fondateurs de Kalelithos.

Une méthode efficace puisqu'en deux mois seulement le promoteur a levé 1,8 M€ sur la plateforme de financement participatif Anaxago pour financer trois projets (deux à Toulouse et un à Montpellier). Une quarantaine d'investisseurs ont répondu présents avec une mise de départ de 2.000 € minimum, leur investissement moyen s'élève à 40.000 €. Leur profil ? Des retraités, de jeunes actifs, des Montpelliérains, des Parisiens et même quelques étrangers, rassurés par l'idée d'investir sur des projets immobiliers concrets. À la clé pour eux, la possibilité de récupérer 60 % de rendement au bout de trois ans avec un risque limité.

Grâce à cette manne, Kalélithos est donc sur le point de lancer les travaux de 120 logements collectifs et 17 maisons en bande à Beauzelle (Andromède) pour une livraison début 2016. Le promoteur démarre par ailleurs un projet de lotissement de 200 parcelles à Fronton, en partenariat avec le constructeur Mobilis. "Dans les deux cas, les commercialisations se déroulent parfaitement", se réjouit Bertrand de Gouttes.

Kalelithos lance dans le même temps un programme très haut de gamme de 50 logements dans le quartier de la nouvelle mairie à Montpellier. Grâce à ces projets, Kalelithos table sur un chiffre d'affaires de 15 à 20 M€ par an et se dit par ailleurs très attentifs aux prochaines consultations qui seront lancées dans la métropole toulousaine.

Béatrice Girard
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