Frédéric Carteret, fondateur d'Ami Bois, est depuis fin 2012 le nouveau président de l'Union des Maisons Françaises en Midi Pyrénées. Il nous livre ses ambitions pour son mandat et un bilan de la profession. Interview.

Est-il facile de représenter les constructeurs de maisons individuelles quand on est spécialiste de la maison bois, encore minoritaire dans le métier ?

Au contraire, je considère que j'ai des arguments pour faire évoluer mes collègues vers de la maison durable. D'autant plus que la nouvelle réglementation thermique pousse dans ce sens, les constructeurs en ont parfaitement conscience. En Midi-Pyrénées, la maison bois représente 10 % du marché et connaît une hausse constante.

Quel est votre programme à la présidence de l'UMF Midi-Pyrénées ?

Notre objectif cette année est de travailler avec l'ensemble des industriels pour trouver des solutions innovantes en matière de construction. Nous préparons par ailleurs une lettre ouverte à l'attention de tous les élus de Midi-Pyrénées pour leur expliquer les nouvelles règles de la RT 2012. Cette campagne de communication nous aidera à expliquer nos obligations de construction et limitera les refus de permis.

Comment vous adaptez-vous à cette nouvelle réglementation thermique ?

Cette réglementation induit une hausse moyenne des coûts de construction de 8 à 10 %. Pour y faire face, nous imaginons des formes de constructions plus compactes. Un T4 qui mesurait 90 m2 avec la RT 2005 passe à 83 m2 avec la RT 2012. Désormais les plus petits modèles commencent à 70 m2 pour rester en phase avec les budgets et les surfaces moyennes sont à 83 m2. Mais notre profession est bien préparée à cette nouvelle réglementation et nous comptons même augmenter nos parts de marché jusqu'à 40 % dans la région.

Quel est le bilan de l'année 2012 dans votre profession ?

Nous avons enregistré un repli des ventes de l'ordre de 17% en Midi-Pyrénées entre octobre 2011 et octobre 2012. La fin de l'année a connu un léger rebond, lié à la fin de la réglementation thermique 2005, mais cette accélération n'a pas suffit à compenser la chute de début d'année.
Les 42 adhérents de l'UMF en Midi-Pyrénées avaient réalisé de très bonnes années en 2010 et 2011, ils sont aujourd'hui bien structurés financièrement pour passer la crise. A ce jour, nous n'avons enregistré aucune défaillance.

Propos recueillis par Béatrice Girard

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