Toulouse Métropole cherche à étendre son emprise foncière à Francazal

Selon des informations de La Tribune, la collectivité cherche à prendre possession de quelques hectares supplémentaires autour de l'aéroport Toulouse-Francazal, après les 38 rachetés à l'État en 2020. Toulouse Métropole souhaite faire de cette zone « un campus des mobilités innovantes et décarbonées » et doit faire face à de nombreuses demandes d'implantations de la part d'entreprises en vue du futur Technocampus à hydrogène qui va être construit sur place.
Toulouse Métropole doit faire face à de nombreuses demandes d'entreprises qui désirent s'installer à Francazal.
Toulouse Métropole doit faire face à de nombreuses demandes d'entreprises qui désirent s'installer à Francazal. (Crédits : Rémi Benoit)

Selon des informations de La Tribune, Toulouse Métropole souhaiterait étendre son emprise foncière autour de l'aéroport Francazal et ses alentours. Concrètement, la collectivité présidée par Jean-Luc Moudenc cherche à acquérir quelques hectares supplémentaires. « Nous regardons la possibilité de pouvoir acquérir des terrains supplémentaires », confirme Agnès Plagneux-Bertrand, vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de l'industrie et de l'économie productive.

Pour mémoire, la collectivité est déjà propriétaire de 38 hectares sur Francazal, et notamment sa partie sud qui abritait une ancienne base militaire, terrains abrités sur la commune de Cugnaux. Fin janvier 2020, l'État et Toulouse Métropole avaient signé officiellement l'acte de cession. Cette transaction était attendue depuis des années par les services du second.

Dans la stratégie économique déployée par la Métropole, pensée par pôles de compétences, Francazal et son aéroport doivent devenir LE campus des mobilités innovantes et décarbonées au niveau national voire européen. C'est d'ailleurs comme tel que l'agence d'attractivité de la collectivité, Invest In Toulouse, présente la zone lors de ses missions de prospection à l'étranger pour attirer des entreprises.

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« L'objectif est d'accueillir un vivier d'acteurs de l'innovation technologique de niveau mondial pour devenir le berceau d'une nouvelle filière industrielle, académique et de services autour des transports du futur, des mobilités innovantes et décarbonées », présente l'agence qui est parvenue à attirer 15 étrangères à Toulouse en 2022.

Des terrains qui appartiennent à des privés

Aujourd'hui, grâce à sept hangars qui disposent d'un contact direct avec la piste de l'aéroport qui souhaite renforcer ses activités sur l'aviation d'affaires à court terme, le complexe abrite 31 sociétés et 400 emplois. « Nous avons un taux d'occupation de 95% », se félicitait il y a quelques mois auprès de La Tribune la directrice de la Société d'Exploitation de Toulouse Francazal Aéroport (SEFTA), Sabine Monties.

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Si la startup Ascendance Flight Technologies va prochainement déménager vers son nouveau QG sur l'aérodrome de Muret pour suivre son développement, d'autres pépites sont toujours là. En plus d'ATR qui mène notamment ses tests de nouvelle technologie depuis cet aéroport, Francazal héberge la société Aura Aéro, les navettes autonomes d'EasyMile ou Hyperloop et ses capsules qui voyagent dans des tubes pour ne citer que ces exemples. Mais pour cette dernière, son implantation sur la zone est en suspens.

« Nous sommes dans une phase de discussions avec eux et nous nous laissons jusqu'à juin pour décider ensemble de la suite. Ils sont dans une période de levée de fonds et donc tout dépendra de l'issue de cette opération. Ils sont à un moment charnière », confie Agnès Plagneux-Bertrand.

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Le départ d'Hyperloop TT de la ville arrangerait peut-être la collectivité qui cherche à acquérir une poignée d'hectares supplémentaires autour de Francazal face aux nombreuses demandes d'implantation d'entreprises pour ses 38 hectares, dont celle de l'avionneur Aura Aéro qui en voudrait 14 pour son futur campus.

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« Nous avons identifié deux à trois hectares supplémentaires qui appartiennent aujourd'hui à des privés (...) Nous avons beaucoup de demandes d'entreprises, notamment de l'aéronautique qui désirent se rapprocher du futur Technocampus à hydrogène », fait savoir l'élue.

« Des travaux colossaux » à mener

Toulouse Métropole s'est effectivement associée au conseil régional d'Occitanie et un consortium d'acteurs académiques et industriels, dont Airbus, pour installer à Francazal d'ici début 2025 le futur Technocampus à hydrogène, pour des applications sur les mobilités.

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« Le Technocampus a pour objectif de devenir un centre d'essais à la pointe des nouvelles technologies de l'hydrogène, en soutien au développement de nouvelles solutions de mobilité plus durables. ll accueillera des équipes de recherche académiques (CIRIMAT, IMFT, Laplace, LGC) et des projets collaboratifs avec des industriels, nécessitant une production d'hydrogène commune, des bancs d'essais mutualisés et des compétences partagées », ont rappelé les porteurs du projet dans un communiqué en date du 30 janvier.

Grâce à un financement du conseil régional de 35 millions d'euros et cinq provenant de Toulouse Métropole, ce complexe, qui doit s'étendre sur 10 000 m², est attendu pour l'été 2025 au mieux, contre 2024 initialement. Les travaux semblent être plus importants que prévu initialement.

« Pour l'instant, la ZAC n'est pas prête et nous sommes dans la phase de dépôt de dossier de ZAC. Puis nous devrons procéder à des travaux colossaux. Les terrains ne sont pas encore dépollués ni déminés. Il faut aussi détruire d'anciens bunkers et des bâtiments doivent être réhabilités », liste la vice-présidente de Toulouse Métropole.

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