
Le froid, les ours, la nuit totale... Rien ne fait peur à Stéphane Levin. En 2002, l'explorateur, scientifique, photographe, réalisateur a fait le choix de s'isoler en Arctique. 121 jours en solitaire, 106 dans la nuit polaire, dont 70 dans l'obscurité totale par des températures atteignant les -70°C.
© photo Rémi Benoit
Mais si le voyage est solitaire, la démarche n'est pas égoïste. "J'ai fait le choix de l'aventure au service des autres : du climat, des sciences, de la médecine...", explique ainsi Stéphane Levin. Lors de cette expérience, il a ainsi servi de "souris de laboratoire" et a également testé de nombreux matériels en conditions extrêmes.
© photo Rémi Benoit
Il a également mis en œuvre le programme Voyageurs des sciences avec des lycéens de Toulouse qu'il a amené avec son équipe en Amazonie, en Arctique et dans le désert marocain. "Une école autrement", qui a également permis aux jeunes de mieux comprendre les enjeux du changement climatique.
© photo Rémi Benoit
Car, au cours de toutes ses aventures, l'explorateur toulousain a été le témoin privilégié des changements climatiques. Un phénomène aux conséquences très visibles dans les milieux extrêmes qu'il a fréquenté. "Ces 'pancakes', qui annoncent le début de la formation de la banquise, apparaissent aujourd'hui avec deux mois de retard."
Au Groenland, Stéphane Levin passait en camion à cet endroit précis. "Aujourd'hui, la banquise ne se forme plus", constate-t-il. © photo Rémi Benoit
En 2016, Stéphane Levin va repartir à l'aventure. Cette fois, c'est dans le désert du Namib, l'un des endroits les plus chauds du monde, que l'explorateur a choisi de s'isoler pendant 121 jours pour mener ses expériences scientifiques. "Les médecins qui me suivent depuis 12 ans ont choisi ce désert car il a la particularité de rester chaud la nuit. Et j'y serai au meilleur moment, lors de l'été austral, au plus chaud. Soit d'octobre 2016 à fin févier 2017.
© photo Rémi Benoit
70°C au sol, des bouffées d'air à 47 °C. Des conditions extrêmes dans lesquelles la résistance physique de l'être humain sera mise à l'épreuve, au même titre que les nombreux matériaux que Stéphane Levin va emporter avec lui. "Du darwinime technologique", comme le présente l'explorateur toulousain. D'ici là, il souhaite mettre en place tous les partenariats d'ici à fin décembre 2015. "Je veux fédérer des entreprises. Cela permet de croiser les savoirs."
© photo Rémi Benoit
"La planète est comme cet igloo, fragile et, comme pour cet igloo, la lumière viendra de l'intérieur, de ceux qui l'habitent, des hommes", conclut Stéphane Levin pour évoquer les enjeux du climat.
Stéphane Lévin est revenu sur ce projet dans une interview vidéo accordée à La Tribune Objectif News.
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