Comment l'Adie permet la création de 125 emplois par mois en Occitanie

L'Association pour le Droit à l'Initiative économique a soutenu en 2019 près de 1 000 entreprises en Occitanie, via du micro-crédit. Principalement des TPE, ces micro-entreprises évoluent surtout dans le commerce de proximité, même si le domaine du transport est en pleine croissance. Pour les municipales, l'Adie veut faire entendre leurs besoins et a formulé avec eux des propositions destinées aux candidats à Toulouse. Ils demandent notamment un geste sur la CFE.
L'Adie a accompagné près d'un millier d'entreprises, en Occitanie, en 2019.
L'Adie a accompagné près d'un millier d'entreprises, en Occitanie, en 2019. (Crédits : iStock)

Elle veut rendre l'entreprenariat accessible à tous. De ce fait, l'Association pour le Droit à l'Initiative économique, plus connue sous l'acronyme Adie, débloque des fonds pour des porteurs de projets, dont parfois leur profil peut freiner l'accompagnement d'un acteur bancaire classique. Ainsi, en 2019, l'organisme a mobilisé une enveloppe de près de 4,2 millions d'euros, pour soutenir 966 entreprises, nouvellement créées ou en développement, à l'échelle de l'Occitanie. Pour 2020, l'objectif des 1 000 projets accompagnés est visé.

"Nous sommes comme une banque pour ceux qui n'y ont pas accès, via du micro-crédit. Par conséquent, nous accompagnons surtout des entreprises type TPE. Les personnes qui viennent toquer à notre porte sont des gens en reconversion professionnelle, mais aussi des interdits bancaires, des personnes en situation de surendettement. Nous adaptons notre prêt en fonction de la capacité de remboursement de la personne. Même sans argent au départ, une personne peut entreprendre !", martèle Christophe Nicaud, le directeur de l'Adie en Occitanie.

Pour preuve, 41% des emprunteurs de l'Adie dans la région sont demandeurs d'emploi ou inactifs et 33% bénéficient des minimas sociaux par exemple. Ainsi, l'enveloppe moyenne attribuée par entreprise se trouve autour de 4 300 euros, pour un taux de remboursement évalué à 97,8%.

Des commerçants en priorité

Une performance plus qu'honorable pour des profils à l'écart des modes de financement classiques, d'autant plus qu'ils sont créateurs de richesses sur le territoire.

"Grâce à l'Adie, ce sont 125 emplois chaque mois qui sont créés ou maintenus rien que dans la région Occitanie. Cela commence à faire... Pour l'année 2020, notre plus important chantier va être de nous faire connaître pour que davantage de personnes bénéficient de nos services", fait savoir le représentant de l'Adie, qui propose également des financements sur la mobilité et les assurances.

Globalement, les projets soutenus concernent des petits commerces de proximité ou des commerces ambulants. Dans les faits, un tiers des entreprises accompagnées sont dans le domaine du commerce et un quart dans la prestation de services. Néanmoins, "le transport qui représente 9% de nos projets a beaucoup gonflé ces dernières années notamment en raison de l'émergence des services de livraison et les VTC", souligne Christophe Nicaud.

Les entrepreneurs veulent se faire entendre aux municipales

À l'approche des municipales, l'Adie a sollicité cette communauté de micro-entrepreneurs au niveau national afin de formuler des propositions qui seront remises aux candidats. Pour Toulouse, l'organisme a notamment sollicité des entrevues avec les équipes de Jean-Luc Moudenc, Nadia Pellefigue, Antoine Maurice et Franck Biasotto.

"Notre objectif est de leur faire entendre les problématiques rencontrées par les entrepreneurs de Toulouse à toutes les étapes. De la création de leur entreprise, à son développement, en passant par le quotidien de l'entrepreneur dans ses relations avec la collectivité", précise le délégué régional de l'Adie.

Ainsi, pour Toulouse, une dizaine de proposition ont émergé suite à une réunion de travail avec des micro-entrepreneurs volontaires. Ils demandent notamment la mise à disposition gratuite des locaux de la mairie aux entrepreneurs, la création d'un service unique dédié aux entrepreneurs pour faire le lien avec les services économiques de la Métropole, ou encore la réduction voire la suppresion de la CFE pour les entrepreneurs ayant un chiffre d'affaires inférieur à 10 000 euros, "au moins en début d'activité". Seront-ils entendus ?

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