La Région Occitanie veut accompagner 400 entreprises vers l'industrie du futur

À l'occasion du salon Siane, la Région Occitanie a présenté son nouveau programme pour la transformation des entreprises vers l'industrie du futur. Elle a déjà mobilisé 3,6 millions d'euros pour le lancement de ce plan qui doit épauler 400 entreprises d'ici fin 2022.
84 entreprises avaient été accompagnées pour le premier plan de la Région dédié à l'industrie du futur.
84 entreprises avaient été accompagnées pour le premier plan de la Région dédié à l'industrie du futur. (Crédits : Rémi Benoit)

"85% des PME et TPE ne savent pas comment faire pour passer à l'industrie 4.0", alerte Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, de la recherche, de l'innovation et de l'enseignement supérieur.

"Seulement 25% des entreprises ont lancé un processus de digitalisation. Il faut tirer la sonnette d'alarme car il y a une nécessité aujourd'hui pour les sociétés à s'approprier les nouvelles technologies, robotiques et numériques. Nous devons donc les accompagner, les prendre par la main pour mieux les guider vers cette transformation nécessaire", estime l'élue.

Face à ce constat, la Région Occitanie, septième région industrielle de France, a annoncé mardi 22 octobre en ouverture du salon Siane un nouveau programme d'accompagnement auprès des entreprises qui souhaitent s'engager dans l'industrie du futur.

Ce programme, destiné aussi bien aux TPE, PME et ETI, se déclinera en deux phases.

"Sur une durée de cinq jours, l'entreprise bénéficiera d'un diagnostic, entièrement pris en charge par la Région et l'État. La seconde phase, d'une durée de 25 jours, sera financée jusqu'à 50% par la collectivité et l'État. Avec cette dernière phase, la société recevra un plan d'actions priorisées, un business plan et sera réalisée une mise en œuvre d'actions opérationnelles. Le financement des deux programmes est plafonné à 1 200 euros hors taxes par jour", indique Nadia Pellefigue.

84 entreprises avaient été accompagnées, sur la période 2015-2017, pour le premier plan de la Région dédié à l'industrie du futur. Pour le programme 2020-2022, l'Occitanie compte en toucher bien plus.

"Nous espérons pouvoir accompagner 400 entreprises sur la première phase dont 250 seront ensuite guidées sur la seconde. Pour chaque entreprise accompagnée, l'État et la Région, à parité, interviendront dans la limite de 8 000 euros par entreprise", détaille la vice-présidente.

Un investissement de 36 millions d'euros pour le premier plan

La Région a déjà investi 3,6 millions d'euros et l'État, 3,2 millions d'euros, pour le financement du programme. Le coût total du projet n'est, pour sa part, pas encore communiqué.

"Nous sommes dans l'incapacité, à cette étape du programme, de pouvoir dire combien cela va coûter à terme. Il faut attendre le diagnostic des entreprises. L'enveloppe totale sera communiquée à la fin du processus", informe la représentante de la Région.

Pour son précédent plan, la Région avait mobilisé 36 millions d'euros. Soit, trois millions d'euros de plus que prévu initialement.

Passer à l'industrie 4.0 pour plus de compétitivité

Si la Région s'investit autant dans cette transition, c'est parce que les entreprises françaises sont en retard en la matière.

"Par rapport à nos concurrents européens, les entreprises françaises sont à la traîne au niveau de la robotisation. Nous devons inciter les PME et TPE à s'investir dans cette transformation sinon nous risquons d'être exclus des marchés", avertit Christophe Lerouge, directeur de la Direccte Occitanie.

Depuis 40 ans, l'industrie française subit une lente érosion qui impacte l'emploi. Pour autant, l'évolution de l'emploi industriel en Occitanie est positive (+0,8% en 2017 d'après l'Insee), contrairement à la tendance nationale.

"Nous créons plus d'emplois industriels que nous en perdons mais si nous ne passons pas à l'industrie 4.0 la tendance s'inversera. C'est donc une responsabilité publique de soutenir cette transition pour ne pas que l'industrie se délocalise dans des pays avec une main-d'œuvre à bas coût", considère Nadia Pellefigue.

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