L'agence d'attractivité So Toulouse annonce la création de 610 emplois sur trois ans

D'ici trois ans, 610 emplois seront créés sur le territoire de Toulouse Métropole, d'après l'agence d'attractivité So Toulouse qui dresse son 1er bilan. La prédominance de projets liés au numérique conforte le projet de creative district lancé par Toulouse Métropole il y a quelques mois, et qui semblait à l'arrêt. La marque So Toulouse est quant à elle toujours en suspens.
Le creative district doit prendre place dans le quartier Jean Jaurès

Créée il y a un an, l'agence d'attractivité de Toulouse Métropole (qui réunit l'office du tourisme, l'agence de développement économique et la Sem So Toulouse) a notamment pour mission d'attirer des entreprises sur le territoire de la métropole. Ce mercredi 1er mars, Jean-Luc Moudenc a tiré un bilan "positif" de ce nouvel outil.

Depuis 2014 (à l'époque, l'agence sous sa forme actuelle n'avait pas encore été créée), 17 projets ou entreprises se sont installés sur la métropole toulousaine. "Cela représente 610 emplois d'ici trois ans", précise Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du développement économique. Ces chiffres ne prennent pas en compte les entreprises qui se sont installées à Toulouse de manière autonome, en dehors de toute intervention de l'agence d'attractivité.

"L'agence est en marche. Les ingrédients de notre attractivité sont peu nombreux mais forts : un socle université / recherche / enseignement supérieur puissant, une capacité à convaincre sur le plan de l'accueil, sur les zones à vocation économique identifiées (santé, sciences de la vie et numérique), et une ville où il fait bon vivre."

Le plus gros fait d'armes de l'agence : l'implantation début 2017 de l'américain Hyperloop sur Francazal, une société appartenant à Elon Musk (Space X, Tesla) qui souhaite développer un mode de transport innovant et ultra-rapide.

Le "creative district confirmé"

Conformément à la volonté de la métropole d'attirer des entreprises de la santé et du numérique, c'est l'Oncopole, le centre-ville et Blagnac qui accueillent le plus de nouvelles entreprises. On en compte cinq sur l'Oncopole (Clariant, Diva Expertise, Excelia Datadvance, Romeo Sierra), cinq en centre-ville (Vosaic France, Dentsu Aegis, Page, Onepoint, Wild Code School), cinq dans le Nord-ouest, proches des industriels ou services aéroportuaires (Mozzan Verne Group, Nexess, Uniqlo, Nefab), et deux à Francazal ( SocCGI et LDLC.com).

La forte part de sociétés du numérique qui choisissent de s'installer au centre-ville de Toulouse pousse Dominique Faure a confirmer le projet de création d'un creative district, un quartier urbain et central dédié aux startups et entreprises du numérique et de l'entertainment. La société Vosaic France, par exemple, est spécialisée dans les "technologies d'analyse vidéo et digitale".

"On entend dire que ce projet est à l'arrêt mais je ne comprends pas pourquoi. Ce qui est en question, c'est l'opportunité d'investir de l'argent public dans ce quartier. En effet, il y a un tel engouement que nous espérons que les acteurs privés et investisseurs à eux seuls pourront porter ce nouveau quartier. Si ce n'est pas possible, nous investirons de l'argent public" indique Dominique Faure.

 Lire aussi : Les startups de Toulouse auront un "creative district" en centre ville

59 % des projets liés au numérique

Dix projets sur les 17 annoncés sont liés au numérique (59%). La société Nexess par exemple, qui fait de l'internet des objets et du big data à l'intention des industriels, s'est installée à Blagnac pour se rapprocher de ses donneurs d'ordres ( Airbus, Dassault, Safran). Son CEO Frédéric Galtier justifie son choix : "nous investissons 50% de notre chiffre d'affaires en R&D. Nous avons besoin de talents et Toulouse est très intéressante de ce point de vue là".
Les sciences de la vie est l'autre secteur le plus représenté avec 23% des projets. Pour Mayoura Kéophiphath, PDG de Diva Expertise, "le centre Pierre Potier (pépinière de l'Oncopole NDLR) représente un environnement scientifique très favorable au développement de notre biotech, spécialisée dans la recherche sur le tissu adipeux".

Au total sur les 17 projets, 9 sont des projets de R&D, ingénierie ou design.

Quid de la marque So Toulouse ?

En novembre 2016, Jean-Luc Moudenc reconnaissait l'échec de la marque So Toulouse. "Les études montrent que sa notoriété est faible et sa compréhension n'est pas évidente" expliquait-il alors. Ce mercredi, le président de Toulouse Métropole a indiqué que son intuition le poussait à ne pas supprimer la marque, mais qu'il ne pendrait pas la décision tout seul. Une consultation des acteurs économiques et le conseil d'une agence de communication spécialisée sont attendus.

"Soit nous maintenons la marque et développons des actions pour la faire comprendre et connaitre. Soit nous changeons de marque et, là aussi, il faut se lancer dans des opérations de promotion et de notoriété. Mais il y a une troisième solution : nous faisons notre promotion sans avoir une marque."

"Il n y a pas d'urgence à prendre une décision", a conclu Jean-Luc Moudenc.

Lire aussi : Attractivité : "la marque So Toulouse ne sert à rien", regrette Jean-Luc Moudenc

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