C'est à la lecture de la tribune de Ludovic Le Moan dans les médias qu'Alain Lacour a décidé, à son tour, d'exprimer sa colère. À l'instar du PDG de Sigfox, le patron de Lyra Network (également installée à Labège), se dit aujourd'hui "écœuré" par l'arrêt du projet de PLB.

"Nous, chefs d'entreprise installés à Labège, en avons marre de ces politiciens girouette. Nous sommes des créateurs d'emploi, otages d'élus qui refusent de travailler ensemble, qui ne pensent qu'à se disputer, qui sont égoïstes et qui n'ont aucune idée de ce que c'est de travailler à Labège pour nos salariés. J'en ai marre, comme Ludovic Le Moan, de leurs retards, de leurs luttes intestines. On dirait qu'ils n'ont jamais pris le volant pour aller à Labège le matin."

Selon Alain Lacour, plusieurs de ses salariés ont démissionné, "las de passer autant de temps dans les transports", et la problématique des embouteillages lui pose de "sérieux problèmes de recrutement".

"Lyra s'est installée à Labège en 2006 avec la promesse d'un métro. Nous nous sommes faits avoir. Je ne verrai pas le métro avant d'arriver à la retraite... Jean-Luc Moudenc assure que Ludovic Le Moan est manipulé, mais nous, chefs d'entreprise, ce que l'on voit, c'est que Labège est une zone maudite, victime de la guerre entre Toulouse Métropole et le Sicoval."

Très remonté, le PDG assure qu'il ne veut plus se taire : "Si les chefs d'entreprise doivent se regrouper pour se faire entendre, je suis pour. S'il faut entrer en politique pour tous les battre aux prochaines élections, je le ferai. Je paye 4 millions d'euros chaque année d'impôts sur les sociétés, j'ai le droit d'ouvrir ma gueule."

La fintech Lyra Network représente 120 salariés à Labège, et un chiffre d'affaires de 54 millions d'euros.