Les salariés de Latécoère interpellent l'État et les élus

Les élus CGT de Latécoère ont rencontré ce vendredi 30 septembre le préfet de région Occitanie et deux députés de Haute-Garonne. 157 suppressions de postes et 75 mutations sont prévues par le plan de restructuration engagé par le groupe aéronautique.
Manifestation le 21 septembre dernier devant le siège de Latécoère.

Après une journée de grève mercredi, plusieurs dizaines de salariés de Latécoère se sont rassemblés en début d'après-midi ce vendredi 30 septembre devant la préfecture de Région à Toulouse. Une délégation de la CGT a été reçue par le préfet. Les délégués syndicaux ont rencontré par ailleurs les députés PS de Haute-Garonne Catherine Lemorthon et Gérard Bapt. Mardi prochain, le syndicat sera cette fois reçu par les représentants de Carole Delga, la présidente de la région Occitanie.

"L'objectif est de pousser l'État à prendre ses responsabilités dans ce dossier. Le député Gérard Bapt s'est engagé à saisir la semaine prochaine Christophe Sirugue (le secrétaire d'État chargé de l'Industrie, NDLR)", explique Florent Coste, délégué CGT au sein de Latécoère.

Annoncé le 6 juin dernier par la direction du groupe, ce plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) prévoit au terme des négociations avec les syndicats 157 licenciements et 75 mutations (majoritairement vers le site de Gimont dans le Gers), la création d'un nouveau site de production près de Toulouse et une nouvelle implantation en Bulgarie pour les activités d'assemblages à faible valeur ajoutée. Le 21 septembre dernier, à l'appel de la CGT, une manifestation a rassemblé 150 salariés de Latécoère (sur 850) devant le siège historique du groupe aéronautique à Toulouse.

Au-delà du PSE, c'est la stratégie annoncée par le groupe qui inquiète les salariés. Sur les banderoles, on pouvait lire "Non au démantèlement de l'outil industriel".

"La production va partir au Mexique, au Brésil, en République Tchèque ou en Bulgarie (où une implantation est prévue). Comment la direction peut à la fois supprimer 40% des effectifs du bureau d'études et vouloir être compétitive quand les avionneurs lanceront de nouveaux programmes?", expliquait la semaine dernière Florent Coste.

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