Économie solidaire : l'élan coopératif se confirme en Midi-Pyrénées

Midi-Pyrénées a gagné 28 nouvelles sociétés coopératives en 2014 selon le rapport que vient de publier l'Union régionale des Scop. Cet élan coopératif est particulièrement prégnant en Haute-Garonne. Au total, la région dispose de 216 coopératives qui ont généré 281 millions d'euros de chiffre d'affaires.

La région Midi-Pyrénées n'a jamais compté autant de coopératives. C'est le constat dressé l'Union régionale des Scop qui vient de publier son rapport annuel. La région compte désormais 216 sociétés coopératives (Scop et Scic). Rien qu'en 2014, 28 nouvelles coopératives ont vu le jour. Ces créations sont majoritairement des créations ex-nihilo (28) mais il existe aussi six cas de reprises de sociétés en liquidation judiciaire et deux sociétés transformées en Scop suite par exemple au départ en retraite du gérant.

La Haute-Garonne, loin devant

Sans surprise la Haute-Garonne qui est le département le plus peuplé de la région est le premier territoire d'accueil de ces sociétés. La Haute-Garonne comptabilise 57% des coopératives de Midi-Pyrénées, loin devant le Tarn (13%), l'Ariège (8%), le Gers et les Hautes-Pyrénées (6%), le Tarn-et-Garonne (5%), l'Aveyron (4%) et enfin le Lot (1%). Dans l'Ariège, l'économie sociale et sociale représente jusqu'à la moitié de l'emploi privé au nord et à l'ouest du département.

D'un point de vue sectoriel, près de la moitié des sociétés coopératives de la région (49%) mènent une activité dans les services et les transports, 19% dans le BTP, 11% dans l'industrie, 10% dans le commerce, 9% dans la culture et la communication et 2% dans l'agriculture.

"La crise économique nous oblige à repenser certains modèles"

Au total, les coopératives de la région ont généré 281 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014 et compte 3 461 salariés. Un bon bilan pour Muriel Decout, directrice générale de l'Urscop Midi-Pyrénées :

"2014 a été une année riche en créations de Scop/Scic, qu'il s'agisse de projets ex-nihilo, ou de transmissions-transformations. Au vu des accompagnements menés au premier semestre 2015, nous espérons voir ce chiffre encore croître cette année".

Comment expliquer ce regain d'intérêt pour les Scop ? Pour Muriel Decout, le contexte économique peut expliquer en partie cet engouement :

"La crise économique s'installe et oblige de repenser certains modèles. Les entrepreneurs font le choix de davantage de démocratie et de transparence au sein de la gestion de l'entreprise tout en souhaitant ancrer l'activité et les emplois sur les territoires."

Mais comme le précisait un dossier réalisé par La Tribune-Objectif News en mai dernier, la réussite d'une reprise en coopérative est loin d'être un recette-miracle et dépend du projet et de la motivation des futurs associés.

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