La banque régionale aux 202 agences sur le territoire se vante de "garder (son) réseau intacte", selon les dires de son directeur général Christophe Bosson, alors que dans le même temps son concurrent de la Banque Courtois est engluée dans une fusion avec la Société Générale.
En amont de son assemblée générale, qui s'est déroulée le 27 avril à Cahors (Lot), la direction de l'établissement bancaire s'est également vantée de résultats plutôt favorables dans un contexte inflationniste. "Les résultats de l'année 2021 témoignent d'un effet de rattrapage sur cette période", selon son directeur général. En particulier sur les crédits.
Avec des taux d'intérêts bas, la Banque Populaire Occitane a participé au financement de 54.500 projets sur le territoire, l'année passée. Hors Prêts garantis par l'État (PGE), l'établissement a accordé 11.000 crédits d'équipements à des entreprises. 12.500 ont concerné des projets immobiliers et 31.000 étaient des crédits dits "personnels".
La société parle ainsi d'une "production historique" de crédits d'un montant total de 3,6 milliards d'euros, toujours hors PGE, en 2021. Après une hausse de +13% de ses encours de crédits sur l'année 2020, ils ont également progressé de +10,8% l'année suivante pour atteindre 15,7 milliards d'euros. Ceci est à mettre en corrélation avec le fait que, portés par de forts taux d'épargne, les encours de ressources monétaires s'élevaient au 31 décembre dernier à 14,1 milliards d'euros au sein de la Banque Populaire Occitane, soit une hausse de près de +6% sur un an.
Des PGE de moins en moins demandés
À contrario, les PGE ont connu un fort ralentissement en 2021. Après avoir débloqué environ un milliard d'euros à ses entreprises clientes sur l'année 2020, seulement 100 millions d'euros ont été débloqués l'année d'après pour les sociétés. "Au-delà d'un phénomène conjoncturel, cette forte baisse s'explique surtout par le fait que les entreprises ont déjà atteint leur niveau d'endettement maximum permis pour l'octroi d'un nouveau PGE", commente Catherine Mallet, la présidente de conseil d'administration de la Banque Populaire Occitane.
Aujourd'hui, la banque a débloqué 9.606 PGE. Quant à leurs remboursements, "plus de 90%" ont prévu de l'amortir sans encombre selon des statistiques fournies par l'établissement bancaire. "Au départ, beaucoup penser le rembourser par anticipation, finalement 63% de ceux qui y ont souscrit chez nous ont préféré opter pour un amortissement sur cinq ans", révèle Christophe Bosson, qui ne voit pour le moment "pas d'alerte sur le remboursement de ces PGE".
Pour ce qui est des PGE résilience, mis en place par le gouvernement pour les entreprises affectées par la guerre en Ukraine, "il n'y a pas vraiment de demande", précise le directeur général. "Quelques coopératives agricoles, directement touchées, se sont montrées intéressées par le dispositif", ajoute-t-il.
Un PNB en hausse
Alors quelle sera la tendance pour 2022 concernant les crédits, face à la hausse des matières premières, de l'alimentaire, de l'énergie ou encore des taux d'endettement déjà importants des entreprises ?
"Sur le marché, il va y avoir une temporisation pour les crédits. Pour ce qui est de la Banque Populaire Occitane, nous allons continuer à accompagner nos clients (au nombre de 591.000, ndlr). Depuis le début de l'année 2022, les financements des projets d'entreprises prennent plutôt une bonne direction. Nous avons la même dynamique sur les projets immobiliers malgré cet environnement chahuté", assure Christophe Bosson, qui s'attend également à une hausse des crédits de court terme du côté des entreprises face à la hausse du prix des énergies.
Avec ces premières tendances pour l'année en cours, la direction de la Banque Populaire Occitane vise un produit net bancaire (ou PNB, le véritable indicateur des performances commerciales d'une banque) de 400 millions d'euros, après avoir dépassé les 386 millions en 2021 et un résultat net de 91,1 millions d'euros.
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