Lancer une marque de polos 100% made in France et biodégradables, c'est le pari que s'est lancé le toulousain Clément Lequime. Le créateur de la marque travaille depuis des années dans la publicité mais a toujours eu un goût prononcé pour le textile et notamment pour les polos. Avec Goho, ce sont trois polos de trois coloris différents qu'il a élaboré.
La filière textile est la deuxième industrie la plus polluante avec la démocratisation de la fast fashion. L'impact de cette industrie sur l'environnement est responsable de 17 à 20% de la pollution de l'eau dans le monde selon différentes études. Avec une volonté de revoir ses modes de consommation, ce père de famille de 37 ans a concrétisé son projet à la fin de l'année 2021.
"C'est lors du premier confinement que j'ai beaucoup réfléchi à ce que je pourrais faire autour du polo, un produit textile que j'apprécie tout particulièrement. Je voulais m'engager dans une réflexion autour du made in France, écoresponsable et respectueuse des travailleurs", affirme Clément Lequime.
Malgré ce positionnement marketing dans les tendances du moment, la marque Goho commence à peine à se mettre en place et souffre d'un manque de visibilité et de notoriété.
Plus de 200 polos vendus en quelques mois
Avec un lancement en octobre dernier, Goho est tout nouveau sur le marché du textile durable. Clément Lequime reconnaît qu'il est difficile de se lancer avec un produit qui coûte 99 euros l'unité. Pour le moment, la marque propose un unique modèle en trois coloris différents : un bleu marine, un vert et un blanc. D'ici quelques mois, la marque proposera un produit "plus abordable", un tee-shirt avec un prix de vente de 40 euros.
"Pour le moment, nous préférons nous consacrer à 100% sur un site internet en ligne. Posséder des boutiques coûterait trop cher alors que Goho se lance à peine et que nos marges sont très petites", affirme le créateur de Goho.
Selon lui, la concurrence est là avec beaucoup d'entreprises qui créent des vêtements durables et écologiques. Cependant, le jeune créateur toulousain pense se différencier grâce à une "approche globale" qui prend vraiment en compte le bien-être des salariés, la protection de la planète et de la biodiversité.
En moins de cinq mois, ce sont plus de 200 polos qui ont été vendus via le site en ligne avec des temps forts durant Noël et la Saint-Valentin.
1% du chiffre d'affaires reversé pour la protection des gorilles
Clément Lequime a toujours été sensible à la protection de la planète ainsi que de sa faune et sa flore. Il a donc réfléchi à reverser une partie de son chiffre d'affaires à une association qui irait dans ce sens. Il a finalement choisi l'association française "Gorilla", qui oeuvre pour la protection des grands singes et sensibilise sur le braconnage et la déforestation que subissent ces animaux si proches de l'homme.
"C'est un animal que j'admire qui est malheureusement en voie de disparition. Il représente la force, la puissance et le pacifisme. Avec cette réversion de 1% du chiffre d'affaires, je voulais participer à ma hauteur à préserver cette espèce, qui est par ailleurs le logo de ma marque", explique Clément Lequime.
Outre cette action, le créateur de Goho s'inscrit dans une démarche locale et écologique. Il insiste sur le fait que les vêtements sont "100% made in France et 95% made in Occitanie". Les boutons sont confectionnés dans les Hauts-de-France, les étiquettes en Bourgogne, les écussons dans l'Isère, le design et la conception se font à Toulouse et le tissage, la broderie, l'assemblage et les finitions à Labruguière. Tout est fait en coton 100% bio et labellisé sans pesticide. Pour l'emballage, pas de plastique, les polos sont enveloppés dans des pochettes en papier kraft. La carte qui accompagne l'achat est une carte à base de semences à planter.
Goho, nouvelle pousse toulousaine emploie pour le moment un alternant et un stagiaire. Clément Lequime espère pouvoir embaucher d'autres collaborateurs mais pour le moment "c'est trop tôt car on est encore dans la phase de lancement" reconnaît le créateur de la marque dont le siège est implanté dans la Ville rose. Avec l'été qui approche, le créateur espère conclure de nombreuses ventes sans pour autant se fixer d'objectifs précis.
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