Électroménager durable : le Toulousain Kippit va construire une usine en Ariège

La société toulousaine Kippit, qui conçoit et produit de l'électroménager durable, réparable et made in France, va faire construire une unité d'assemblage pour son futur lave-linge en Ariège. Par ailleurs, bien que la livraison des premières bouilloires multifonctions prend du retard, l'entreprise travaille déjà sur un grille-pain pour une commercialisation prévue fin 2022. Les détails.
Kareen Maya Levy veut faire de Kippit un modèle de l'électroménager durable et réparable, français.
Kareen Maya Levy veut faire de Kippit un modèle de l'électroménager durable et réparable, français. (Crédits : Rémi Benoit)

C'est un véritable bond en avant que s'apprête à réaliser Kippit ! Fondée en 2018, la jeune entreprise toulousaine, qui emploie actuellement six salariés, pourrait créer une quarantaine d'emplois supplémentaires à l'horizon 2024-2025. Et pour cause, la société prévoit de construire une usine, sur un terrain de 10.000 m2 à Prat-Bonrepaux (Ariège).

"Tous les contours ne sont pas encore parfaitement définis", tempère néanmoins Kareen Maya Levy, la co-fondatrice de Kippit, accompagnée notamment l'agence d'attractivité du département de l'Ariège dans cette opération de développement.

Ce vaste foncier doit accueillir la prochaine unité d'assemblage de leur lave-linge, produit pour lequel la jeune entreprise est encore à la phase de conception. Néanmoins,  Kippit gardera aussi ses locaux à Toulouse, qui sera "un futur point de contact avec les clients pour le SAV", précise la dirigeante.

Pour mémoire, cette entreprise toulousaine ambitionne de concevoir, développer et fabriquer différents appareils électroménagers made in France, durable et réparables. Une ambition née suite à la panne de son propre lave-linge peu de temps après la péremption de la garantie, comme le racontait récemment Kareen Maya Levy dans les colonnes de La Tribune.

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Une Jarren attendue

Néanmoins, elle et son associé dans l'aventure Jacques Ravinet, ont donné naissance à Kippit tout d'abord autour d'un projet de bouilloire multifonctions du nom de "Jarren". "C'est le produit jetable par excellence, quel que soit le prix, qui n'est pas fait pour être réparé. Il s'en vend deux millions d'unités par an en France et donc c'est un objet qui correspond très bien à notre philosophie pour démarrer la gamme", justifiait il y a quelques mois la dirigeante.

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Un concept qui semble séduire après que Kippit ait mené une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule pour financer la production de la Jarren et lancer la commercialisation. En quelques heures, l'objectif des 10.000 euros a été dépassé et l'entreprise a récolté pas moins de 245.000 euros, soit près de 1.300 bouilloires made in France pré-commandées.

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Néanmoins, l'objectif des premières livraisons fin 2020 n'a pas été tenu, et la société espère envoyer à sa clientèle ses premiers produits d'ici la fin de l'année ou début 2022. "La crise sanitaire a retardé la production chez certains partenaires. De plus, ré-industraliser certains composants en France et donc ré-apprendre des techniques, a pris un peu de temps. Par ailleurs, nous avons eu un problème de normes au niveau du système de chauffe que nous avons mis du temps à résoudre et que nous avons voulu résoudre sans revenir sur notre promesse de réparabilité de l'appareil", explique Kareen Maya Levy.

Une nouvelle levée de fonds à venir

Une fois la commercialisation lancée, Kippit vise la vente de 14.000 bouilloires multifonctionnelles dès l'année 2022. Les objectifs sont tout aussi importants sur le second produit développé par la startup, à savoir un grille-pain, avec 5.000 ventes espérées sur l'année une et le double sur la seconde.

"Il pourra faire des paninis, des gaufres, des croques monsieur ou même des pancakes. Nous avons bien avancé sur sa conception et nous avons constitué notre équipe de bureau d'études pour ce nouveau produit. Nous espérons ainsi un prototype bien avancé au troisième trimestre 2022 et lancer l'industrialisation du produit fin 2022", présente l'entrepreneuse.

Côté financement, Kippit a eu la bonne nouvelle d'être retenue par l'Ademe dans le cadre d'un appel à projets avec sa proposition de grille-pain français durable et réparable. La société va ainsi bénéficier d'une subvention de 360.000 euros pour le développement de cet appareil.

De plus, après une levée de fonds de 500.000 euros, l'entreprise à impact travaille sur une nouvelle levée de fonds, de série A cette fois, entre trois et cinq millions d'euros. L'objectif ? Accélérer la R&D autour du grille-pain et financer son industrialisation, renforcer les équipes commerciales et préparer le développement international de la société.

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