Miharu investit le Min de Toulouse pour booster son activité événementielle

Exploitante événementielle de lieux en tous genres, la société toulousaine Miharu vient de prendre possession des plus de 10.000 m2 d'espaces du Min de Toulouse. Avec une jauge de 300 à 2.500 personnes, l'ambition est d'accueillir au moins une dizaine d'événements sur ce site industriel et méconnu. Par ailleurs, ce nouveau partenariat entre dans une stratégie bien plus vaste de Miharu, qui vise les 10 millions d'euros de chiffre d'affaires dans cinq ans.
Jean-François Renac va exploiter les espaces du Min de Toulouse, avec sa société Miharu.
Jean-François Renac va exploiter les espaces du Min de Toulouse, avec sa société Miharu. (Crédits : Rémi Benoit)

C'est l'émergence "d'une nouvelle offre événementielle" à Toulouse, après le marasme économique qu'a connu la filière de l'événementiel pendant 18 mois. "Notre activité est tombée jusqu'à moins -70%", rappelle Jean-François Renac, le directeur général de la société gestionnaire d'espaces événementiels Miharu.

Lire aussi 7 mnCoronavirus : la filière événementielle toulousaine au bord du précipice

Dans ce trou d'air, le dirigeant, qui a notamment porté le mouvement SOS Event 31 pendant la crise sanitaire, a "posé la première pierre de cette nouvelle offre à la sortie du premier confinement, à l'été 2020", raconte-t-il. C'est une rencontre avec Maguelone Pontier, la directrice générale du Min de Toulouse, qui fait qu'un an après la société Miharu se retrouve exploitant des espaces du "ventre de Toulouse", comme est surnommé ce lieu.

"Il est clair que l'activité événementielle ne viendra pas perturber l'activité historique de vente de denrées alimentaires et autres du Min de Toulouse", tient à rassurer Jean-François Renac.

Au moins dix événements par an

Par ce partenariat, il se retrouve ainsi exploitant d'un peu plus de 10.000 m2 de surfaces, dont du renommé carreau des producteurs (3.500 m2), de la halle aux fleurs, ou encore du petit chapiteau, etc. "Sur des petites jauges, nous pourrons commencer à partir de 300 personnes et aller jusqu'à 2.500. Mais le Min ne va pas devenir un centre de congrès, ce n'est pas l'objectif ni notre volonté", présente le patron de Miharu.

Min de Toulouse

Le carreau des producteurs (Crédits : Min de Toulouse).

Celui qui exploite déjà, par exemple, le Mas des Canelles ou encore le Village By CA à Toulouse, projette l'organisation de 10 à 20 événements chaque année dans ce lieu industriel de la Ville rose, méconnu des Toulousains.

"C'est assez innovant de confier le site en dehors des heures d'ouverture du marché. Mais nous savons que les espaces du Min peuvent être mieux optimisés et exploités dans le temps car ils sont parfois inoccupés. Par ailleurs, pour nous, l'enjeu est aussi de s'ouvrir aux Toulousains. Beaucoup connaissent paradoxalement le marché de Rungis alors qu'ils ont un petit Rungis à côté de chez eux", justifie Maguelone Pontier à propos du lancement de cette nouvelle offre.

En mai 2022, le Min de Toulouse recevra son premier gros événement avec le dîner de gala et le congrès du CJD, avec une jauge de plus de 2.000 personnes. "Dans une période où nous remarquons une appétence des clients pour des sites plus bruts, l'idée est de leur de proposer un site qui est différent", ajoute Jean-François Renac.

Maguelone Pontier

Malgré des visites de tourisme industriel organisées avec le groupe Manatour, Maguelone Pontier veut davantage ouvrir le Min de Toulouse aux habitants locaux (Crédits : Rémi Benoit).

Doubler le chiffre d'affaires en trois ans

Au-delà de la diversité de l'offre, cette nouveauté entre dans un plan plus vaste de la société Miharu. Après une levée de fonds de près d'un million d'euros, notamment auprès de BPI et du fonds Tourisme Occitanie, la société toulousaine veut passer un cap dans son exploitation en quelques années.

Si elle gère aujourd'hui cinq sites à Toulouse, pour un chiffre d'affaires annuel de trois millions d'euros, elle vise "la dizaine de sites sous gestion" d'ici trois à cinq ans. Objectif : réaliser entre cinq et dix millions d'euros de chiffre d'affaires à la même échéance.

"Nous allons répondre à tous les appels d'offres de délégation de service public des collectivités locales du sud-ouest, dans un rayon de deux heures autour de Toulouse. Mais nous ne nous interdisons pas nous plus de la croissance externe", prévient le patron de Miharu.

Secouée par la crise sanitaire, la consolidation de cette filière événementielle se présente également comme un enjeu important pour la reprise du secteur. Quelques semaines plus tôt déjà, ce sont les entreprises Stop&Go et Master Films qui ont annoncé leur association et fusion pour devenir The Picture Factory Group.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.