Olivier Sadran n'est plus le président du Toulouse Football Club

Après 19 années en tant qu'actionnaire principal, l'homme d'affaire toulousain Olivier Sadran n'est plus le président du Toulouse Football Club (TFC) et devient minoritaire dans la société, à hauteur de 15%. Le club a officialisé lundi 20 juillet, la cession d'une partie du capital à Redbird Capital Partners, un fonds d'investissement américain. Décryptage d'un tournant majeur pour l'équipe de football de la Ville rose.
Olivier Sadran n'est plus le président du TFC.
Olivier Sadran n'est plus le président du TFC. (Crédits : Rémi Benoit)

Alors que les joueurs et le staff de Patrice Garande, nommé à la tête de l'équipe professionnelle le 22 juin, sont à Navata en Espagne pour un stage de préparation, la vente du Toulouse Football Club vient d'être officialisée lundi 20 juillet. C'est le fonds d'investissement américain RedBird Capital Partners, qui va être le nouveau actionnaire principal des Violets.

"RedBird acquiert 85% des parts du club auprès de son propriétaire Olivier Sadran (...). Cet investissement signe un nouveau partenariat et une nouvelle ère pour le TFC", détaille un communiqué du club.

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Un nouveau président en la personne de Damien Comolli

Après être arrivé en 2001 à la tête du club toulousain, en l'ayant récupéré au tribunal de commerce, le patron du groupe Newrest cède sa place et 85% de ses parts pour ne garder que 15% du capital de son "club de cœur", comme il le répète souvent.

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En 19 ans, Olivier Sadran a tout vécu avec le club de sa ville : de la troisième division jusqu'à la Ligue des Champions, en passant par l'aventure miraculeuse du maintien enp première division en 2016, un titre de champion de Ligue 2 et trois demi-finales de coupe nationale, l'homme d'affaire a souvent été critiqué pour sa gestion en bon père de famille, mais son amour pour le club n'a jamais été remis en question.

Sous sa direction, 802 matches ont été disputés pour 265 victoires, 222 nuls et 315 défaites. Selon TFCDatabase, sous les 6 948 jours du mandat d'Olivier Sadran, l'équipe professionnelle du TFC a inscrit 879 buts et en a encaissés 949.

Bien qu'il continuera à siéger au conseil d'administration, c'est Damien Comolli qui a été choisi par le nouvel actionnaire majoritaire pour présider le club. Né à Béziers, il a occupé plusieurs postes de direction dans divers clubs et ligues à travers l'Europe dont Arsenal, Tottenham Hotspur, Liverpool, Fenerbahçe et Saint-Étienne. Il assurera la direction du Toulouse FC, notamment l'ensemble des activités sportives.

"C'est une ville au talent unique et nous sommes déterminés à continuer à mettre toute notre énergie à accompagner et soutenir les jeunes par le sport à travers toute l'Occitanie", se réjouit l'homme de 49 ans.

De l'argent américain pour redorer le blason du TFC

Pour ce faire, il pourra compter sur le financement de RedBird Capital Partners. Outre-Atlantique, le groupe est connu pour ses actifs dans le baseball avec notamment les Yankees de New-York, le football américain avec la franchise des Cowboys de Dallas, mais également dans le football avec l'équipe nationale féminine. Le fonds a également investi dans différents championnats américains : la ligue de football américaine (NFL), la ligue de football (MLS), la ligue de baseball (MLB) et également la version féminine de la NBA, la WNBA.

Dirigée et fondée en 2014 par Gerald Cardinale, un ancien employé de la banque d'investissement Goldman Sachs, RedBird Capital Partners dispose d'un portefeuille d'actifs sous gestion de plus de quatre milliards de dollars, en fonds propres.

Remettre le TFC dans l'élite française

Cette vente du club, qui intervient après la relégation officielle du groupe professionnel en deuxième division, n'est cependant pas la première tentative de cessation par le patron de Newrest, groupe international spécialisé dans le catering et la restauration industrielle.

Il y a un peu plus de deux ans, en juin 2018, Olivier Sadran était en discussion avec le club anglais de Manchester City pour une "prise de capital significative". Finalement, l'opération n'avait pas eu lieu malgré une volonté de l'actionnaire principal de l'époque, sans qu'aucune raison officielle n'ait été donnée.

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Avec 34 millions d'euros de budget annuel (un montant qui pourrait être revu à la hausse grâce à l'arrivée de RedBird Capital Partners), le Toulouse Football Club va devoir faire d'un retour en Ligue 1 sa priorité, tant pour des raisons sportives qu'économiques.

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