Le déménageur DMax s'étend au Sud-Ouest avec le rachat de Rives Dicostanzo

Le déménageur parisien DMax gagne le Midi avec le rachat de Rives Dicostanzo, en redressement judiciaire depuis plusieurs mois. Une cession, d'un montant total de trois millions d'euros, qui double l'effectif du groupe. Celui-ci cherche, par ailleurs, à étendre son maillage territorial et à diversifier son activité.
C'est le quatrième rachat d'entreprises pour DMax.
C'est le quatrième rachat d'entreprises pour DMax. (Crédits : DMax)

L'Île-de-France, la Haute-Normandie, l'Auvergne-Rhône-Alpes, les Hauts-de-France et maintenant le Sud-Ouest. Avec le rachat du Toulousain Rives Dicostanzo, en redressement judiciaire depuis le 25 avril, DMax renforce son maillage territorial. Rives Dicostanzo était implanté sur 12 sites en France, de Bordeaux à Montpellier en passant par Angoulême et Grenoble.

"Ce rachat nous a coûté trois millions d'euros. 820 000 euros ont été nécessaires pour acheter le fonds, reprendre le passif et les congés du personnel sur un an. Le reste a été injecté pour le besoin en fonds de roulement", explique le fondateur de DMax.

Les deux marques seront unifiées au bout d'un an, selon Jérôme Jaman. Celui-ci révèle, d'ailleurs, ne pas avoir planifié ce rachat : "Au départ nous n'avions pas prévu de répondre à la vente de Rives Dicostanzo. En effet, il y a un an nous voulions les acheter mais le dirigeant avait refusé".

DMax récupère 231 des 234 salariés

Cette acquisition permet la reprise de 231 salariés sur les 234 que comptait Rives Dicostanzo. DMax a proposé aux trois collaborateurs restants de revenir, un seul d'entre eux a accepté, les deux autres ont décidé de changer d'entreprise. Avec cette acquisition, le déménageur parisien double de taille en portant son effectif à 431 salariés : 130 sont basés en région parisienne, 60 à Valenciennes et Lille et 10 à Lyon. Le groupe acquiert aussi 200 véhicules ou engins de manutention dont certains doivent être changés.

"Il y a une réelle urgence à remplacer les véhicules que nous avons récupérés, ils sont trop vieux. Ils ne sont pas à l'image de DMax. Nous devrons investir au minimum trois millions d'euros sur deux ans pour les remplacer", estime le dirigeant.

Le groupe veut s'implanter dans l'Est, le Sud-Est et la Bretagne

Créé en 2006, DMax n'en est pas à son premier rachat. Le groupe a acquis les Déménagements Cibaud en décembre 2012, les Déménagements Martin père et fils, en décembre 2015 et les Déménagements Leclercq dans les Hauts-de-France en juin 2018. Une stratégie de croissance externe que la société a préféré à la croissance interne.

"Nous avons créé en 2017 une agence à Lyon. Cela a été une réussite mais ce fut très long avant d'en arriver à ce résultat, malgré l'aura que nous avons au niveau national. C'est pourquoi nous avons décidé de rester sur une stratégie de croissance externe", précise le fondateur de DMax.

À présent, le groupe souhaite acquérir des entreprises dans l'Est de la France, le Sud-Est et la Bretagne.

"Il y a une demande forte de nos clients, notamment le groupe Canal+, pour qu'on s'implante à Rennes. Nous voulons aussi accéder à la ville de Nice car nous avons des clients à Marignane. Nous avons pour objectif de continuer à nous étendre au niveau national et aussi européen. L'année dernière nous voulions racheter une entreprise à Barcelone. Ce rachat n'a malheureusement pas eu lieu car la garantie d'actif et de passif avait été refusée et nous ne voulions pas nous risquer dans cette vente", explique-t-il.

Un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros

Le déménageur cherche aussi à diversifier ses activités mais toujours dans le même corps de métier.

"Nous voulons ajouter des cordes à notre arc. Nous allons relancer des métiers historiques du déménagement avec le transport d'objets d'art. Nous comptons renforcer nos prestations clé en main comme les travaux de second œuvre pour les particuliers. Et nous allons élargir nos services au transport et montage de mobilier neuf", annonce Jérôme Jaman.

DMax a réalisé un chiffre d'affaires de 16 millions d'euros en 2018, 85 % issus du déménagement en BtoB, principalement des entreprises du tertiaire, de l'industrie et des laboratoires, et 15 % des services de garde-meuble et de déménagement aux particuliers. Le groupe prévoit un chiffre d'affaires identique pour 2019, le temps d'absorber ce nouveau rachat.

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