Aéroport de Toulouse : pourquoi le trafic stagne ?

Depuis le début de l'année, le trafic de l'aéroport de Toulouse stagne (- 0,1%). La plateforme est notamment confrontée à la concurrence des trains Ouigo. Ainsi, la société ATB va lancer cinq nouvelles destinations sur la saison automne-hiver en s'appuyant sur l'activité croissante des compagnies low-cost.
L'aéroport de Toulouse a atteint 9,6 millions de passagers en 2018.
L'aéroport de Toulouse a atteint 9,6 millions de passagers en 2018. (Crédits : Rémi Benoit)

L'aéroport Toulouse-Blagnac avait atteint un seuil record de fréquentation sur l'année 2018 avec 9,6 millions de passagers (+3,9% par rapport à 2017) en conservant sa place de 3e plateforme régionale. La direction espérait atteindre la barre des 10 millions de voyageurs pour 2019. Mais depuis le début l'année, le trafic stagne à l'aéroport de Toulouse.

"À fin septembre, le trafic est à - 0,1%", confirme Philippe Crébassa, le président du directoire d'ATB.

Les liaisons vers Orly en décroissance

Avant de préciser :

"Plusieurs raisons peuvent l'expliquer. Le trafic vers Paris-Orly a baissé de -6,6% en septembre. Cette décroissance est également observée vers Marseille. C'est lié à un repli conjoncturel du transports loisirs. De nouvelles offres de trains Ouigo (low-cost, ndlr) sont également apparues avec des tarifs très agressifs. Par ailleurs, l'aéroport fait face à d'importants travaux qui peuvent impacter le trafic."

Il faut dire aussi qu'à eux seuls les vols vers Orly (en particulier la navette Air France) représentent 21% de l'ensemble du trafic de l'aéroport et 44% du trafic national. D'où l'impact plus important que sur un aéroport attirant beaucoup plus de liaisons internationales comme celui de Nice. Au final, Philippe Crébassa table désormais sur "une très légère croissance" sur l'ensemble de l'année 2019.

Dynamisme des compagnies low-cost

Une croissance portée par le dynamisme important des compagnies low-cost. Ces dernières génèrent 43 % du trafic et voient leur offre grimper de 19,5 % sur la saison automne-hiver. Cette augmentation de l'offre est liée à la fois à l'ajout de vols supplémentaires sur les lignes existantes mais aussi à l'ouverture de cinq nouvelles destinations.

Ainsi, Easyjet lance deux vols par semaine vers Tel Aviv et gagne 6% de sièges supplémentaires en remplaçant ses deux A319 par des A320. De son côté, Ryanair, qui a installé début octobre une base aérienne à Toulouse, met en service quatre destinations : Budapest, Luxembourg, Tanger et Oujda. Au total, l'aéroport de Toulouse propose désormais 73 destinations et 5,3 millions de sièges.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 11
à écrit le 23/10/2019 à 12:04
Signaler
Peut-être pourrait-on laisser Emirates désservir Toulouse comme il le fait à Lyon avant que ce ne soit Bordeaux qui prenne le créneau !!! Quand on sait qu'en plus c'est l'un des plus gros clients d'Airbus, je trouve cela vraiment questionnable ...

le 24/10/2019 à 9:01
Signaler
Hélas c'est Emirates qui fera son choix suivant les créneaux que lui donnera l'état pour l'instant elle n'en a pas et la dernière fois elle a choisi de conforter Lyon et Paris pour rajouter des vols supplémentaires plutôt que d'ouvrir une autre desti...

à écrit le 23/10/2019 à 9:54
Signaler
A force de passer leur temps a se chamailler pour le fric dans le coffre ils en ont oublier leur métier qui est de develloper l'aéroport et de le conforter !

à écrit le 23/10/2019 à 9:25
Signaler
Mais c'est tres bien, y'en a marre des avions qui ne respectent pas les couloirs aeriens. Et y'en a marre de ces avions qui passent tout le temps, y compris la nuit !

le 23/10/2019 à 22:38
Signaler
Excellente réponse... Effectivement , une décroissance est pour moi , un super signe positif. Comment croire que tout augmente constamment ?

à écrit le 23/10/2019 à 8:03
Signaler
Le trafic stagne à l’aéroport Toulouse… et en plus il est concurrencé par le train ! Mais dans quel monde on vit ! Heureusement qu’on peut quand même compter sur le low-coast ! Au risque de dire une bêtise, la baisse du trafic aérien n'est-elle pas u...

à écrit le 23/10/2019 à 5:16
Signaler
Les arbres ne montent pas jusqu au ciel. 2019 restera dans les annales comme la peak year mondiale. Desormais, c est la decroissance qui est à la mode.

à écrit le 22/10/2019 à 18:06
Signaler
Sans oublier que, depuis l'arrivée des chinois, ces "interminables couloirs" sont devenus d'interminables galeries marchandes ! Usager de cet aéroport depuis plus de 30 ans, je peux témoigner de cette évolution continue des surfaces dites commerciale...

à écrit le 22/10/2019 à 15:45
Signaler
Il faut dire que c'est un vrai plaisir de partir et d'arriver dans cet aéroport, tant tout est optimisé dans le mauvais sens. Parcourir des couloirs interminables dans un sens puis dans l'autre, subir des fouilles d'une grande subtilité, voilà qui in...

le 22/10/2019 à 17:02
Signaler
"subir des fouilles d'une grande subtilité" je peux témoigner que c'est bien pire à Roissy !

à écrit le 22/10/2019 à 15:04
Signaler
"en s'appuyant sur l'activité croissante des compagnies low-cost" Dont le modèle économique s'effondre non ? Deux faillites en quelques semaines... Du coup c'est pas un peu casse gueule le principe là ?

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.