Chiffre d'affaires record pour le groupe toulousain Actia

Une progression de 16,6% du chiffre d'affaires au premier semestre 2019 par rapport à celui de l'année passée. Voilà la dynamique d'Actia, groupe toulousain spécialisé dans la fabrication de composants électroniques pour la gestion des systèmes dans les domaines de l'automobile, des télécommunications et de l'énergie. Cette croissance économique s'explique par un renforcement des ventes à l'international de la société.
Le groupe toulousain Actia est dans une forme économique satisfaisante en 2019.
Le groupe toulousain Actia est dans une forme économique satisfaisante en 2019. (Crédits : Actia)

Créé en 1986, par Louis Pech et Pierre Calmels, Actia est né grâce à l'achat du département des petites séries de l'équipementier automobile Bendix par ces deux entrepreneurs. L'entreprise s'agrandit, acquiert plusieurs PME, s'implante à l'étranger et se développe dans les télécoms.

Aujourd'hui, le groupe est un spécialiste dans la fabrication de composants électroniques pour la gestion des systèmes dans les domaines de l'automobile, des télécommunications et de l'énergie et compte 22 implantations dans 16 pays.

Si la première année d'exercice, Actia affichait "seulement" 3 millions d'euros de chiffre d'affaires, le groupe espère, en 2019, atteindre 520 millions. Une première pour le groupe basé à Toulouse. L'an passé, celui-ci atteignait 476 millions d'euros.

"Le chiffre d'affaires du premier semestre 2019 s'établit à 264,2 M€. Il est en croissance de 16,6 % par rapport au premier semestre 2018", informe Catherine Mallet, membre du directoire d'Actia et fille de Louis Pech.

Renforcement de l'activité des télécoms

La société affiche une telle progression grâce notamment à un gros contrat obtenu dans les télécommunications. En 2018, Actia a ainsi décroché la conception des systèmes de communication terriens par satellite du ministère de la Défense égyptien. L'activité télécoms représente 12,1% du chiffre d'affaires du groupe, soit 31,9 millions d'euros.

"Nous avons remporté un marché à l'export sur une station terrienne dans les télécoms à la fin du deuxième trimestre 2018. Cela a créé un effet de base très favorable dont les résultats se lissent sur l'activité 2019", rapporte la dirigeante.

Par ailleurs, Actia a obtenu de nouveaux contrats Automotive (activité dans le domaine automobile), une activité qui englobe 87,9 % du chiffre d'affaires du groupe. De plus, elle a aussi bénéficié du prolongement d'un de ses contrats historiques.

"Comme nous ne pensions pas que le contrat allait être prolongé, nous avons mis en place une activité qui le complète pour compenser le chiffre d'affaires qui aurait été éventuellement perdu. Finalement, nous bénéficions toujours de ce contrat et nous cumulons une nouvelle activité ce qui est indéniablement bénéfique pour nous. Pour autant, il y aura une stagnation dans le chiffre d'affaires quand le contrat prendra fin, sans doute en 2020", prévient Catherine Mallet.

Les exportations au cœur de l'activité

Avec ses nombreuses activités, Actia dispose de 3 809 salariés dans le monde. Un tiers se trouve en France, un tiers en Tunisie et le tiers restant dispersé aux quatre coins de la planète : Italie, Royaume-Uni, Suède, Etats-Unis, Inde ou encore le Mexique. Le groupe dispose d'une implantation forte à l'étranger qui va s'intensifier.

"Les recrutements à l'étranger continueront de progresser au deuxième semestre cette année pour servir les clients actuels et futurs et asseoir le développement du groupe notamment en Afrique et aux États-Unis. De plus, nous possédons un bureau au Japon qui deviendra une filiale avant la fin de l'année", annonce Catherine Mallet, sans davantage préciser les contours de cette nouvelle filiale.

Par conséquent, les exportations du groupe dépassent désormais les ventes en France. En effet, les entités françaises génèrent 45,2 % du chiffre d'affaires consolidé. Les ventes des filiales internationales, elles, représentent 54,8 % du chiffre d'affaires. Pour autant, Actia cherche aussi à grossir ses effectifs en France et notamment à Toulouse. Même si la dirigeante témoigne de difficultés à recruter dans la région.

"Cela fait trois ans que nous cherchons à embaucher dans la Ville rose. Nous grossissons donc nous avons besoin de main-d'œuvre. Nous embauchons des techniciens pour le site de production et des ingénieurs. Mais, il est difficile d'en trouver à Toulouse. Ils sont chassés de tous les côtés", se désole la dirigeante.

Toujours dans la Ville rose, Actia, qui cherche à s'imposer sur le marché de la gestion des systèmes des véhicules électriques de livraison, indique s'intéresser de près au projet de la plateforme logistique de Toulouse ,"Toulouse Logistique Urbaine". Prochainement implantée sur la zone d'activité et logistique de Fondeyre, elle permettra d'acheminer sur les derniers kilomètres, par des véhicules électriques, les colis qui transiteront par ce site.

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