C'était l'unique prise de parole prévue par les dirigeants de Boeing au salon du Bourget. Trois mois après le deuxième crash d'un 737 Max, l'avionneur américain fait profil bas au premier jour du grand rendez-vous international de l'aéronautique.
"Il n'y a pas de mot pour exprimer la tristesse pour les proches des victimes de ce tragique accident. Cet événement va intensifier nos efforts pour atteindre le plus haut niveau de sécurité", a déclaré lundi 17 juin devant la presse Greg Smith, le directeur financier de Boeing.
"Je ne vais pas spéculer sur une date"
Quelques minutes plus tard, Kevin McAllister, le président de la branche commerciale du géant américain s'est dit "vraiment désolé pour les décès qui sont survenus à la suite de ce tragique accident. Nos pensées et nos prières vont à leurs proches. La sécurité est notre priorité n°1. Nous allons tout faire pour que cet avion revienne en service en s'assurant que tels accidents ne se reproduisent jamais".
Il a ensuite indiqué que "280 vols" avec une version corrigée du logiciel mis en cause ont été réalisés. "Nous travaillons en étroite collaboration avec la FAA (Federal Aviation Administration, l'agence de régulation américaine) qui, seule, décidera quand le Max retournera en service. Et je ne vais pas spéculer sur une date", a ajouté le dirigeant. Pour le moment, Boeing a décidé de réduire sa production de 737 MAX de 52 à 42 unités par mois.
Quel impact sur les sous-traitants ?
Reste à savoir quel sera l'impact pour les nombreux sous-traitants en France de Boeing qui travaillent sur le 737 Max. Plusieurs entreprises implantées dans la région toulousaine sont engagées sur ce programme comme Safran (moteurs, câblage, roues), Thales (électronique, système de divertissement) ou encore Latécoère (système de surveillance).
La crise du 737 Max a aussi des conséquences sur les autres programmes américains. Kevin McAllister a témoigné que "toutes les leçons qui seront tirées du 737 Max seront appliquées sur le 777X et les programmes futurs". Le Boeing 777X est l'appareil destiné à succéder au modèle 777. Le président de Boeing Commercial n'a pas voulu donner de date de premier vol. "Les tests en vol interviendront cette année et la mise en service est prévue en 2020", s'est contenté de glisser Kevin McAllister, avant de rappeler que Boeing dispose d'un "incroyable carnet de commandes".
Pour autant, la morosité chez l'avionneur américain contraste avec les annonces d'Airbus. Le géant européen dévoile aujourd'hui l'A321 XLR, une version très long-courrier de l'A321.
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