Yéo frais lance sa marque régionale de yaourts

Fabricant de yaourts pour les mastodontes de la grande distribution, le Toulousain Yéo frais a décidé de lancer sa propre gamme de produits laitiers. Forte d'un effectif de 190 personnes et d'un chiffre d'affaires de 90 millions d'euros, l'entreprise lutte encore pour atteindre le seuil de rentabilité.
L'usine toulousaine Yéo Frais produit 560 millions de pots de yaourts par an.
L'usine toulousaine Yéo Frais produit 560 millions de pots de yaourts par an. (Crédits : Rémi Benoit)

Si vous avez déjà acheté des yaourts Carrefour, Auchan ou Leclerc, vous avez peut-être sans le savoir goûté à des desserts fabriqués à Toulouse. Au nord de la station de métro la Vache, depuis 1968 est installée la laiterie Yéo frais. Elle transforme chaque année 100 millions de litres de lait en provenance de 270 exploitations du Sud-Ouest en yaourts (560 millions de pots), crème fraîche (50 millions de pots) et briques de lait (35 millions) sous des marques de grande distribution.

Pour la première fois, la PME de 190 salariés a commencé à commercialiser en ce mois de septembre sa propre marque de produits laitiers, estampillée made in Occitanie et baptisée Yo gourmand. "Cette marque répond à une attente des consommateurs d'acheter des produits régionaux", estime Jérôme Servières, directeur général de Yéo frais.

yeo gourmand

La fontaine à yaourt Yo gourmand (Crédit : Rémi Benoit).

Les yaourts, fontaines à yaourt et crèmes fraîches de cette nouvelle gamme seront vendus uniquement en Occitanie dans les magasins Auchan et Leclerc. Jérôme Servières veut rester prudent sur les objectifs de Yo gourmand :

"Leclerc par exemple dispose aujourd'hui de 20% de parts de marché au niveau des produits laitiers. Ces noms de la grande distribution disposent de 150 commerciaux pour promouvoir leur marque. De notre côté, nous avons pu créer un poste de force de vente pour faire connaître Yo gourmand. Notre ambition est d'atteindre sur cette gamme un chiffre d'affaires de 3 à 5 millions d'euros par an d'ici trois à cinq ans", avance le dirigeant.

Désaffection des consommateurs pour les yaourts

Par comparaison, Yéo frais a réalisé 90 millions d'euros de chiffres d'affaires sur l'ensemble de sa production en 2017. Pour autant, l'entreprise n'a pas atteint le seuil de rentabilité. Elle est dans un "marché très concurrentiel" avec une forte pression de la grande distribution sur les marges. La demande des consommateurs a également évoluée.

"Depuis six ans, le marché des produits ultrafrais accuse une baisse de croissance de 1,5 à 2% par an. Nous remarquons une certaine désaffection pour le yaourt qui était encore il y a quelques années un réflexe en fin de repas", remarque Jérôme Servières.

La filière des produits laitiers est aussi confrontée à l'essor de consommateurs intolérants au lactose (présent dans le lait de vache) ou végans. "Nous avons développé des yaourts au lait de chèvre et de brebis. En revanche, nous n'avons pas voulu nous lancer dans le lait végétal. Cela demande beaucoup d'eau et d'additifs", justifie le directeur général.

Une quinzaine de postes ouvert au recrutement

À noter que la société recrute en permanence sur 10 à 15 postes dans l'usine. "Ce sont principalement des conducteurs ou des techniciens de maintenance".

À retrouver également notre photo reportage au coeur de l'usine Yéo frais.

Lire aussi : En images : plongée au coeur du fabricant de yaourts toulousain Yéo Frais

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