Lumin' veut plus de bio et de local au Min de Toulouse

Depuis le mois de juillet, Lumin' est le nouveau gestionnaire du marché d'intérêt national de Toulouse. Pour développer un marché lourdement endetté, Lumin' va lancer un programme de travaux de 6,2 millions d'euros de travaux. Le nouveau gestionnaire a également fait venir des grossistes bio et gastronomiques pour diversifier la clientèle.
Pour développer un marché lourdement endetté, Lumin' va lancer un programme de travaux de 6,2 millions d'euros de travaux.

"Le ventre de Toulouse" s'apprête à vivre sa mue. Depuis le 1er juillet dernier, le marché d'intérêt national (Min) de Toulouse est doté d'une gouvernance privée. La Métropole a en effet préféré mettre fin à la délégation de service public d'un marché endetté à hauteur de 24 millions d'euros. C'est le groupement Lumin'Toulouse, composé de la Semmaris (gestionnaire du marché de Rungis), du groupe La Poste et de la Caisse d'Épargne Midi-Pyrénées qui a remporté au printemps l'appel d'offres.

Ce jeudi 7 septembre, les dirigeants de la structure ont présenté les objectifs sur trois ans pour le Min. "Nous voulons conforter la clientèle existante tout en attirant de nouveaux segments de consommateurs, a expliqué Stéphane Layani, président de Lumin'Toulouse. Il faut augmenter la part de produits locaux, les gens veulent des produits de proximité". La structure ne dispose pas de statistiques en la matière mais pour Maguelone Pontier, directrice du marché, "on peut supputer qu'à l'heure actuelle il y a entre 35 et 40% de produits locaux". Pour inverser la tendance, le Min va accueillir des grossistes bio et gastronomiques, à l'image de Pronatura, premier réseau français de maraîchers et d'agriculteurs bio.

Mais le Min va surtout lancer un important programme de travaux (6,2 millions d'euros) "pour des mises en conformité mais aussi pour la démolition et la reconstruction de deux bâtiments obsolètes au deuxième semestre 2019. Lumin' s'est également engagé à développer la zone de Fondeyre (située à quelques mètres du marché), qui est en déshérence depuis de nombreuses années. Au programme : rénovation des bâtiments vétustes et du parking poids-lourds à l'abandon. L'objectif sera de réaliser de gros investissements pour pouvoir faire de ce lieu une grande zone logistique pour "le dernier kilomètre".

"Ce qui coûte le plus cher dans le transport des produits, c'est la traversée du centre-ville avec des camions obligés de s'arrêter et de redémarrer sans arrêt. Nous voulons être pionnier dans la livraison par des modes de transport doux : voitures électriques, livraisons par drones, biocarburants comme le biométhane pour les poids-lourds...", avance François Cantinaud, président de Toulouse logistique urbaine, futur nom de cette zone qui verra le jour d'ici 2020-2021.

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Commentaire 1
à écrit le 11/09/2017 à 9:09
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"Nous voulons être pionnier dans la livraison par des modes de transport doux : voitures électriques, livraisons par drones, biocarburants comme le biométhane pour les poids-lourds..."," C'est une excellente idée puisque de toutes façons nos poli...

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