En 2017, Toulouse Business School va réaliser sa première levée de fonds

Nouveau campus à l'international, déménagement, recrutements : Toulouse Business School a présenté ce mercredi 29 mars sa stratégie de développement à horizon 2020. Pour son directeur François Bonvalet, l'ouverture du capital prévue dans les prochains mois doit permettre de soutenir cette ambition.
Toulouse Business School, à Compans-Caffarelli

"C'est un nouveau chapitre qui s'ouvre dans la vie de notre grande école." Pour Alain Di Crescenzo, président de la CCI Occitanie et de Toulouse Business School, 2017 sera incontestablement une année charnière dans le développement de l'école de commerce et de management toulousaine. "Acteur important de la dynamique du territoire" qui génère 310 millions euros de retombées sur le territoire, l'école se positionne selon lui sur le plan national et mondial grâce à trois dimensions : la performance, l'attractivité et le rayonnement.

Des critères que François Bonvalet a également mis en avant au moment de présenter la stratégie de TBS à l'horizon 2020. Le directeur de l'école est convaincu que son développement passe par la poursuite de ses démarches d'excellence et d'internationalisation. Au cœur de cette ambition, le changement de statut qui a fait de Toulouse Business School un Établissement d'enseignement supérieur consulaire (EESC) en décembre 2016 doit lui permettre d'ouvrir son capital dans l'année.

Une obligation pour que l'école demeure compétitive dans l'environnement mondial. Avec ce nouveau statut, TBS se rapproche du fonctionnement d'une entreprise mais "ne versera pas de dividendes" a tenu à préciser François Bonvalet. Si la CCI restera majoritaire, l'école souhaite lancer une levée de fonds au cours de l'année 2017 et travaille actuellement sur sa valorisation. "Cela passe par la valeur intrinsèque de la marque, les actifs, la recherche et la rentabilité de l'école notamment", a précisé Alain Di Crescenzo.

"Nous allons chiffrer nos besoins en capitaux pour notre développement afin de déterminer le pourcentage du capital qui sera mis sur le marché, explique François Bonvalet, directeur de TBS. Plusieurs entreprises ont déjà fait preuve de leur intérêt."

Maintenir l'excellence avec une croissance raisonnée

TBS figure parmi le 1 % d'écoles triplement accréditées Equis, AACSB et Amba. Une fierté pour François Bonvalet qui compte capitaliser sur cette reconnaissance pour poursuivre le développement. Et son ambition est claire : "une croissance raisonnée pour grandir tout en tenant la promesse de l'emploi et d'une pédagogie de qualité".

Malgré tout, l'école s'est fixé des objectifs ambitieux en termes de croissance. Déjà passée d'un chiffre d'affaires de 46 M€ en 2014 à 51 M€ à la rentrée 2017, Toulouse Business School vise un CA de 55 M€ en 2020. Une date à laquelle elle souhaite compter 105 professeurs permanents sur le campus toulousain (contre 97 à la rentrée prochaine), dont 95 % de docteurs et 40 % d'étrangers. Des recrutements nécessaires pour former les 5 500 étudiants envisagés (soit 800 de plus qu'aujourd'hui) à l'horizon 2020, car l'excellence passe aussi et surtout par la qualité de la formation.

"L'école est de plus en plus attractive pour les professeurs", se félicite François Bonvalet, qui insiste par ailleurs sur l'importance grandissante de la recherche dans le profil des enseignants recrutés. "Nos meilleurs professeurs sont la plupart du temps nos meilleurs chercheurs. Au-delà de la qualité des travaux de recherche, l'objectif pour 2020 est d'atteindre une production annuelle d'un article par professeur."

Dans cette logique de développement de la recherche, Toulouse Business School espère compter 11 chaires d'entreprises pour la rentrée 2020. Des ambitions "tout à fait crédibles" pour François Bonvalet qui rappelle que TBS poursuit sa croissance avec l'ouverture d'un campus à Paris en septembre dernier et le lancement du campus Finance au cœur de la City londonienne.

Internationalisation et développement local

Une présence à Londres qui permet à l'école de commerce et de management de compter aujourd'hui 3 campus à l'international avec ceux de Barcelone et Casablanca. Au Maroc, l'école a récemment emménagé dans un bâtiment de 3 500 m2 alors qu'elle est à la recherche de locaux supplémentaires dans la capitale catalane. "Pour l'instant, tous ces investissements ont été autofinancés mais la levée de fonds peut évidemment nous donner des moyens supplémentaires", précise François Bonvalet.

D'autant que l'ambition internationale de TBS ne s'arrête pas là puisqu'un 4e campus est envisagé. Son directeur explique regarder "vers le Moyen-Orient car les opportunités sont importantes". Trois pistes sont pour l'instant à l'étude : Dubaï, le Qatar et le Liban.

Mais l'internationalisation de l'école ne passe pas seulement par la création de sites à l'étranger. Outre le recrutement de professeurs étrangers, Toulouse Business School souhaite atteindre 25 % d'étudiants étrangers sur les 5 500 étudiants toulousains en 2020 (contre 24 % aujourd'hui). Pour accueillir ces nouveaux élèves, le campus toulousain doit s'agrandir. L'école a ainsi besoin de "2 000 à 4 000 m2 supplémentaires à court terme" selon François Bonvalet et souhaite passer de 25 000 à 30 000 m2 en 2020.

Deux possibilités sont envisagées : un développement du campus d'Entiore car les possibilités sont limitées à Compans-Caffarelli, ou le déménagement sur le site du CEAT, à Jolimont. Cette dernière hypothèse nécessite "plusieurs dizaines de millions d'euros" selon le directeur de TBS, qui en appelle au soutien de la Région et de la Métropole.

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Commentaire 1
à écrit le 29/03/2017 à 22:48
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Concurrence rude. Niveau dégradé des formations...

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