Centrakor, l'ascension du discret géant de la décoration

Premier réseau de magasins indépendants pour l'équipement de la maison et la décoration, le toulousain Centrakor vise les 280 points de vente et les 480 millions d'euros de chiffre d'affaires à la fin de l'année. Récit d'une stratégie de croissance.

Avec un chiffre d'affaires 2014 consolidé de 400 millions d'euros - en croissance de 14 % - et un prévisionnel de 480 millions d'euros cette année, la centrale de référencement et d'achat toulousaine Centrakor se présente aujourd'hui comme le "premier réseau de magasins indépendants pour l'équipement de la maison, la décoration et les cadeaux à petits prix". En atteignant les 280 magasins à la fin de l'année, l'enseigne dépasserait ainsi son médiatique concurrent La Foir'Fouille (210 points de vente). Quant à Gifi, le mastodonte aux 430 magasins, il ne joue pas dans la même catégorie.

"Ce sont quasi exclusivement des succursales, insiste Olivier Rondolotto, PDG de Centrakor. Notre modèle est donc très différent."

En effet, au-delà de ses 45 magasins en propre, Centrakor fédère un réseau d'indépendants en concession d'enseigne. "À terme, nous pourrions atteindre les 400 ou 450 magasins, assure le chef d'entreprise. Notre seule limite sera de ne pas empiéter sur les plates-bandes de nos propres adhérents."

Un déficit de notoriété ?

Pour cela, l'enseigne devra booster sa communication. "Nous avons, c'est vrai, un petit déficit de notoriété, reconnaît Olivier Rondolotto. Mais c'est lié à notre histoire, plus récente que celle de nos concurrents." Fondée en 1990 et reprise en 2004 par l'équipe actuelle, la centrale d'achat n'est en effet devenue une véritable enseigne qu'en 2007.

"Au départ, nous nous trouvions face à une problématique : nous étions montés très rapidement à cent magasins, mais nous n'en possédions pas nous-mêmes en propre, explique Olivier Rondolotto. Nous étions une centrale de référencement, mais nous n'avions pas de succursale. C'était un vrai problème."

C'est notamment pour cette raison que Centrakor a repris, fin 2006, les 42 points de vente de la chaîne Malin Plaisir.

"Ce réseau était alors en difficulté et nous sommes parvenus à le rééquilibrer, se félicite Olivier Rondolotto. Cela nous a offert une véritable légitimité vis-à-vis de nos adhérents."

L'année suivante, Centrakor devenait une enseigne à part entière. Une marque à l'ambition nationale. Cela constituait un véritable virage stratégique pour le réseau, qui entend désormais poursuivre son maillage territorial. "Dans un second temps, nous nous tournerons vers l'international", prévoit déjà Olivier Rondolotto.

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