ATR annonce 2 milliards de dollars de commandes au Salon du Bourget

Le constructeur d'avions régionaux ATR, basé à Blagnac, a dépassé les 1 500 commandes depuis sa création. Et le bilan du Salon du Bourget est positif : l'avionneur a enregistré 46 commandes fermes et 35 options, pour près de 2 milliards de dollars.
Le constructeur se trouve plus que jamais face au défi de la montée des cadences

L'avionneur franco-italien, filiale à 50-50 d'Airbus Group et de Finmeccanica, a annoncé avoir enregistré 46 commandes fermes et 35 options (pour près de 2 milliards de dollars) lors du Salon du Bourget.

Ainsi, ATR a dévoilé plusieurs contrats d'envergure :

  • Six ATR 72-600 vendus à Binter, une compagnie aérienne des îles Canaries (Espagne).
  • Une commande ferme de la compagnie aérienne philippine Cebu Pacific portant sur l'achat de 16 ATR 72-600, assortie d'options pour dix appareils supplémentaire.
  • Air New Zealand, l'un des plus importants clients d'ATR en termes de volume d'exploitation et de commande, a réceptionné lors du Salon du Bourget son tout nouvel ATR 72-600.
  • La compagnie suédoise Braathens Aviation a commandé cinq ATR 72-600. Une commande assortie de dix options.
  • Trois ATR 42-600 et deux ATR 72-600 de dernière génération sont commandés par Bahamas Air.
  • Air Madagascar, opérateur d'ATR depuis près de vingt ans, a commandé trois ATR 72-600.

Enfin, la compagnie japonaise Japan Air Commuter, filiale de Japan Airlines, a acheté huit ATR 42-600, assortie d'une option et de 14 droits d'achat.

"C'est la première fois qu'ATR réalise une vente au Japon", s'est réjouit Patrick de Castelbajac, directeur exécutif d'ATR.

Ce contrat permet aussi au constructeur d'avions régionaux de dépasser le cap des 1 500 commandes depuis sa création en 1981.

Une part de marché de 77 %

De quoi conforter la place d'ATR comme leader mondial dans son créneau, avec une part de marché de 77 % en moyenne sur la période 2010-mi-2015, contre 23 % pour son concurrent, le Q400 du Canadien Bombardier.

"Notre carnet de commandes représente plus de trois années de production", ajoute le patron d'ATR.

Et le carnet de commandes en cours dépasse désormais 300 avions, pour plus de 7 milliards de dollars.

Du coup, le constructeur se trouve plus que jamais face au défi de la montée des cadences pour livrer tous ces avions. Il a déjà augmenté sa production annuelle de 60 % au cours des cinq dernières années, passant de 51 livraisons en 2010 à 83 en 2014. Cette année, il va encore augmenter ce chiffre aux environs de 90, pour ensuite atteindre la barre des 100 livraisons en 2016. De quoi conforter l'activité de la chaîne d'assemblage de Toulouse ainsi que l'usine Stelia (Sogerma) de Mérignac, où sont fabriquées les voilures. ATR a pour objectif d'atteindre 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires cette année, contre 1,8 milliard l'an dernier. "Même si la reprise du dollar nous fait souffrir, par exemple au Brésil", souligne Patrick de Castelbajac.

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Commentaires 2
à écrit le 21/06/2015 à 14:59
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le maroc va aussi en profiter avec les lignes de assemblage cabine de Casablanca

à écrit le 20/06/2015 à 14:20
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Désolé, M. de Castelbarjac, mais le Brésil n'a jamais été le marché pour ces avions franco-italiens. Au Brésil les lignes aériennes régionales opèrent avec des Fokker 50 et 100, des EMB 175 et avec Bombardier.

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