COP21, le Cnes en pointe sur l'étude des phénomènes climatiques

Le Centre national d’études spatiales a rappelé le 15 juin 2015 au Bourget son rôle central dans l’étude des phénomènes climatiques. Jean-Yves Le Gall, président du Cnes, a également évoqué le dossier Ariane 6.
Le siège du Cnes est basé à Toulouse

"Le réveil récent de Philae tombe à pic, même si nous n'avons pas fait exprès !", s'amusait Jean-Yves Le Gall, président du Centre national d'études spatiales (Cnes), lors de la traditionnelle conférence de presse organisée hier 15 juin dans le cadre du Salon du Bourget. "Un espace pour le climat" : c'est l'un des slogans que le Cnes va mettre en avant près de six mois avant la tenue de la conférence des Nations Unies sur le climat, la COP21, à Paris.

"Les satellites spatiaux jouent un rôle irremplaçable dans l'étude des phénomènes climatiques, rappelle Jean-Yves Le Gall. Sur les cinquante principales mesures du climat, 26 sont obtenues depuis l'espace."

Ainsi, grâce à la famille de satellites Jason (Jason 1 et 2), les experts du climat ont pu mettre en évidence que le niveau moyen des océans avait grimpé de 6,5 centimètres entre 1993 et 2013. Jason 3 doit d'ailleurs être lancé au mois d'août prochain depuis le Centre spatial guyanais (CSG) pour poursuivre ces mesures. Avec Copernicus, le Cnes a développé les plateformes d'exploitation des satellites Sentinel d'observation de la Terre. Autre exemple, l'instrument IASI à bord des satellites Metop A et B a permis d'affiner les connaissances sur la météo. "IASI nouvelle génération (NG) va offrir des prévisions météo à cinq jours", ajoute Jean-Yves Le Gall. Sans oublier Merlin (mesure du méthane) ou SWOT, qui mesure les niveaux d'eau douce.

Toulouse au centre du dispositif

Nombre de ces missions sont nées au Centre spatial de Toulouse (CST). Le climat n'est cependant pas la seule activité du CST. Ce dernier pilote le programme de satellite à propulsion électrique et le futur instrument d'optique à très haute résolution (THR NG). Il participe à la mission martienne InSight de la Nasa, prévue pour 2016, destinée à étudier la nature du noyau de Mars.
 
Ariane est naturellement au cœur des missions du Cnes, même si la maîtrise d'œuvre de la future Ariane 6 est désormais contrôlée par les industriels. "Sans l'appeler Ariane 7, nous travaillons dès maintenant aux futurs lanceurs", ajoute le président du Cnes. Cette année, entre 10 et 11 lancements sont prévus à Kourou (Ariane 5, Soyouz, Vega), soit le même nombre qu'en 2014.

"Le Cnes reste partie prenante des lanceurs en ayant une mission de co-maîtrise d'ouvrage avec l'Agence spatiale européenne", ajoute le patron du Cnes.

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Commentaire 1
à écrit le 16/06/2015 à 12:38
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Et le CNES est un des acteurs du C3 Challenge ( www.c3challenge.com ) porté par le Medde, labellisé Cop 21 et lancé par Météo france et la Mêlée, soutenu par Etalab, IGN, EDF, Irstea, ERDF, etc... Une initiative d'intelligence collective lancée depui...

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