Brough Superior, la moto de Lawrence d’Arabie réinventée à Toulouse

La Brough Superior SS100, moto mythique de Lawrence d’Arabie, est en train de renaître grâce à l’entreprise Boxer Design, basée à Saint-Jean. Plongée dans les coulisses d’une résurrection placée sous le signe de l’innovation.
Une véritable "réinvention" initiée par la société toulousaine Boxer Design

Pour les passionnés, c'est une véritable légende. La moto que pilotait le fameux Lawrence d'Arabie. Sur le marché des collectionneurs, les modèles d'époque de la très "british" Brough Superior SS100 s'arrachent ainsi à plus de 500 000 euros. Pour beaucoup, la faire renaître était un doux rêve. Et pourtant, la société Boxer Design, basée à Saint-Jean, l'a fait. "Le propriétaire de la marque, Mark Upham, est venu nous voir en 2013 car il souhaitait la relancer", explique Albert Castaigne, directeur de Brough Superior Motorcycles SAS, filiale que Boxer Design a fondée pour l'occasion en 2014. "Ça nous a immédiatement parlé, confie Albert Castaigne. Car en travaillant sur ce modèle mythique, nous pouvions mettre en œuvre l'ensemble de notre savoir-faire". En s'inspirant du design et des caractéristiques du modèle d'origine, la société midi-pyrénéenne a réinventé une moto moderne, intégrant des technologies de pointe. Présenté au public fin 2013, le prototype a immédiatement séduit. "Nous n'imaginions pas remporter un tel succès, s'enthousiasme Albert Castaigne. L'adhésion des amateurs a été immédiate et les commandes ont très vite afflué."

Objectif 2016 : 20 M€ de CA

Après une année 2014 consacrée à la R&D, la société est désormais prête à commercialiser "sa" Brough Superior SS100. "Nous avons un carnet de commande de plus de 300 machines, et un certain nombre d'autres intentions de commandes, annonce Albert Castaigne. Nous livrerons les premières motos dès cet été." Assemblées manuellement par Brough Superior Motorcycles SAS, qui estime pouvoir sortir 250 motos de ses ateliers chaque année, les machines bénéficient des systèmes de motorisation de la société bayonnaise Akira technologies. Le prix d'appel : 50 000 euros, sans option. "Nos clients sont des collectionneurs, qui se trouvent principalement en Grande-Bretagne, aux États-Unis, dans les pays du Commonwealth et en Asie. Ces sont des passionnés qui s'achètent un rêve, une marque mythique alliée à un package high-tech." La société, qui travaille déjà sur la réédition de cinq autres modèles, table sur un chiffre d'affaires de 20 M€ à l'horizon 2016. "Nous sommes confortés dans nos ambitions par une demande supérieure à l'offre", se réjouit Albert Castaigne.

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