Électroménager durable : la société Kippit reprise par BIM Groupe

En liquidation judiciaire depuis septembre dernier, la startup toulousaine Kippit a été reprise par BIM Groupe. Ce dernier compte mener à terme le projet de la jeune pousse : distribuer massivement une bouilloire multifonction made in France et durable car réparable. Les premiers clients pourraient être livrés avant la fin de l'année 2023.
Kippit et son électroménager durable vont avoir le droit à une seconde vie.
Kippit et son électroménager durable vont avoir le droit à une seconde vie. (Crédits : Kippit)

C'est certainement une bonne nouvelle pour la consommation made in France ! Le fabricant toulousain d'électroménager durable et totalement français, Kippit, a été repris à la barre du tribunal de commerce de Toulouse par BIM Groupe. Pour mémoire, la startup toulousaine avait été placée en liquidation le 22 septembre dernier en raison d'une situation financière précaire liée à des retards de livraison et la défaillance d'un fournisseur.

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« L'objectif premier est tout d'abord de mener le projet à son terme », lâche Damian Py, le CEO et fondateur de BIM Groupe. Autrement dit, l'entrepreneur souhaite démarrer la production de la bouilloire Jaren, produit phare qui a fait la renommée de Kippit, « avant la fin de l'année 2023 » et en sortir 2.000 unités.

« Nous comptons récupérer le stock et l'outillage dans le courant du mois de juin. L'électronique et la plasturgie resteront en Occitanie. Pour le reste, comme l'assemblage, nous verrons », détaille Damien Py.

Entre sa création en 2018 et sa liquidation en 2022, Kippit avait réceptionné près de 3.000 précommandes pour sa bouilloire durable car réparable et made in France, sous la forme d'un financement participatif. De quoi, à l'époque, lui dégager de la trésorerie pour poursuivre son développement et son projet industriel. Néanmoins, ses clients ne pourront bénéficier de leur achat.

« Nous sommes une autre structure juridique. Je ne peux pas livrer gratuitement une bouilloire à ces clients historiques. Malgré tout, nous leur ferons bénéficier d'un tarif préférentiel, à prix coûtant », fait savoir le dirigeant.

Près d'un million d'euros d'investissement au départ

Pour relancer la production et ainsi tenter de satisfaire cette communauté, BIM Groupe, en partenariat avec le Toulousain PHX Support, vont co-investir 800.000 euros, somme à laquelle il faut ajouter le montant offert au tribunal du commerce de Toulouse pour racheter la société Kippit France, qui devient désormais Kippit Technologies.

« Après avoir lancé la fabrication de la Jaren d'ici fin 2023, l'idée est de proposer dès 2024 une version nouvelle à un prix plus accessible pour en faire un électroménager grand public. Si aujourd'hui on se situe sur un prix de vente de 250 euros, nous souhaitons le faire descendre à 130 euros. Jaren restera quoi qu'il arrive la seule bouilloire construite en Europe », assure Damian Py.

Par ailleurs, le duo d'investisseurs souhaite recentrer Kippit uniquement sur du petit électroménager comme le grille-pain, dont le développement était déjà enclenché par Kippit du temps de ses fondateurs Kareen Maya Levy et Jacques Ravinet. À contrario, le projet de lave linge devrait être, sauf surprise, abandonné.

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Un nom bien connu du made in France

Damian Py n'est pas un étranger sur le sujet de la relocalisation et du Made In France. L'entrepreneur est le co-fondateur de la société vendéenne Daan Tech, née en 2016, qui fabrique un mini lave-vaisselle autonome, durable et made in France nommé Bob. En désaccord avec son directeur général et cofondateur, Antoine Fichet, ainsi que certains actionnaires, le nouveau propriétaire de Kippit a préféré quitter la société en juin dernier et lancer BIM Groupe.

« Nous sommes une entreprise à mission qui favorise la relocalisation d'activités en France, tout en oeuvrant à la transition écologique », présente Damian Py.

En moins d'un an, l'entité est ainsi rentrée au capital des sociétés Athana, Lyzia, MyMoony, French Carbon et Lumside. Si le CEO de BIM Groupe ne souhaite pas communiquer son chiffre d'affaires, en revanche il précise employer une quinzaine de salariés actuellement.

Contactée par La Tribune, Kareen Maya Levy indique ne pas faire partie de ce projet de reprise, bien qu'elle a accompagné Damian Py dans la construction de son offre de reprise et promet de revenir prochainement avec un projet toujours dédié au made in France.

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Commentaire 1
à écrit le 25/05/2023 à 9:07
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J'ai vu cette information sur Linkedin. Il s'agit d'une reprise à la barre du tribunal de commerce, pas d'une reprise de la société. Ce qui m'étonne le plus, c'est que cette reprise est soutenue par le fournisseur défaillant qui n'a pas fourni la der...

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