Un Toulousain a créé des data centers « de poche » pour particuliers, TPE et PME

À la tête de la jeune société Ormelia Web Industrie, Eric-Lionnel Perez lance la commercialisation de la WaouW Box. Cette innovation toulousaine est un véritable data center sécurisé qui tient dans la paume d'une main, avec une consommation énergétique plus faible qu'un téléphone portable. Un projet d'usine à Toulouse pour la production de ces data centers est dans le carton.
Porté par la société Ormelia Web Industrie, WaouW Box est un petit data center vertueux, conçu à Toulouse.
Porté par la société Ormelia Web Industrie, WaouW Box est un petit data center vertueux, conçu à Toulouse. (Crédits : WaouW Box)

C'est une innovation qui pourrait faire évoluer notre rapport à la data voire repenser notre souveraineté numérique. Une société toulousaine, Ormelia Web Industrie, vient de lancer la commercialisation de petits data centers, WaouW Box, après deux années de R&D. Ces derniers se présentent sous la forme de petits boitiers noirs, d'environ 300 grammes, qui tiennent dans une main. Autrement dit, rien à voir avec l'image des data centers actuels, qui se présentent comme d'imposantes armoires électriques sur des surfaces de plusieurs centaines voire milliers de mètres carrés.

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Au-delà d'avoir la capacité de stocker des masses de données impressionnantes, ces structurent ont surtout la fâcheuse caractéristique d'avoir une consommation énergétique extrêmement importante. C'est là aussi un point de différenciation majeur avec la solution proposée par l'entreprise toulousaine installée à Rieumes (Haute-Garonne).

« La consommation énergétique de notre data center c'est cinq wattheure, soit la moitié de celle d'un téléphone portable. À l'année, notre technologie coûte huit euros en électricité », précise Eric-Lionel Perez, le fondateur de la société.

Cette différence s'explique par le fait que les data centers WaouW Box commercialisés par Ormelia Web Industrie n'ont été pensés que pour les besoins en hébergement de données de particuliers, associations, artisans, TPE voire PME.

Une nouvelle version plus puissante, déjà prête

D'une capacité de 128 Go à 1 Tera, pour un prix allant de 320 à 600 euros HT, la technologie développée par le Toulousain repose sur deux cartes SD insérées à l'intérieur du boitier. Mais il compte prochainement sortir une deuxième version de son produit, en 512 Go et un 1 Tera, qui reposera elle sur deux disques SSD offrant ainsi des capacités techniques encore meilleures.

« Pour utiliser le data center, une fois le produit réceptionné, il suffit de le brancher directement sur la box internet grâce à une connexion USB et un pop-up (une fenêtre, ndlr) s'ouvre sur l'ordinateur afin de guider l'utilisateur ou le webmaster dans l'installation du data center (...) Je suis parti de l'idée que rien qu'en France, il y a 30 millions de box internet en fonctionnement, tous opérateurs confondus. Mon intention était ainsi d'adosser un moyen de stockage des données à ces boxes pour créer des data centers à domicile, fiables et sécurisés. La sécurité c'est mon dada », présente l'entrepreneur.

Avec sa technologie, il compte ainsi rendre archaïque la vision d'une nécessaire expansion d'imposants data centers, au nombre de 8,2 millions dans le monde actuellement. « Nous sommes dans une période où la technologie tend vers la nanotechnologie (...) Notre plus petit modèle permet d'héberger cinq sites internet de 250 pages et ses données », recense Eric-Lionel Perez. Afin d'offrir une totale sureté de ces données et des capacités de ses data centers, Ormelia Web Industrie conseille d'acquérir par deux (avec un tarif préférentiel) ses boitiers afin de créer des serveurs miroirs selon le jargon informatique. De la sorte, en cas d'incident (panne, incendie, vol, etc.), le second boitier peut prendre le relai sans délai et assurer ainsi une continuité de service.

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Il espère vendre plusieurs milliers de data centers en 2023

En partie grâce à son réseau professionnel, Eric-Lionel Perez espère vendre au cours de l'année 2023 pas moins de 10.000 data centers. En effet, le Toulousain n'est pas un petit nouveau dans le domaine de l'informatique. Il est le cofondateur de la société toulousaine NFrance Conseil, qui a vu le jour à la fin des années 90 (1997), pionnière dans l'hébergement de sites web. Après avoir conquis des clients comme Cegelec, Alstom, Airbus, Capgemini ou encore Orange, il a décidé de quitter la société en 2005 et de se consacrer à de nouvelles aventures notamment dans l'énergie.

Après avoir été un pionnier avec NFrance Conseil, l'entrepreneur se revendique comme « l'hébergeur le moins cher d'Europe » avec sa WaouW Box. Mais il compte aussi devenir dans les deux années à venir un industriel en produisant lui-même ses data centers dans la région toulousaine. Pour le moment, ce sont deux partenaires, une société britannique et une autre américaine qui auront la charge de produire cette innovation brevetée.

Soutenu notamment par deux actionnaires associés, Alexandra Macari et Eric Rosseeuw, le dirigeant de la société Ormelia Web Industrie souhaite également dans un avenir proche proposer un autre data center « de poche », avec une capacité de 200 Tera, pour des profils plus grands comptes.

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Commentaires 6
à écrit le 30/01/2023 à 19:08
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Un serveur seul n'a jamais constitué un datacenter. Et de plus utiliser un Raspberry PI4 comme NAS n'a rien de révolutionnaire, ce n'est même pas compliqué. Elle est ou l'invention ? Je sais que les investisseurs sont crédules, mais de là à investir ...

le 31/01/2023 à 13:02
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C'est du "journalisme". Enfin, cela se présente comme tel. De plus en plus, ce type d'articles est fait à partir de communiqués de presses envoyés par des agences spécialisées. C'est repris tel que.

à écrit le 30/01/2023 à 7:09
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L'illustration montre un raspberry pi dans un boitier argon. Dans la mesure ou l'os est open source sur ce genre de carte, qu'est ce qui a été "conçu à Toulouse" la dedans ?

le 30/01/2023 à 19:53
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La fenêtre popup qui apparait ? La configuration ? Le mirroring ? L'assemblage du tout ? (c'est pas dangereux le mirroring si un virus arrive et altère les données ? Il faut aussi une sauvegarde à part, déconnectée après copies des fichiers, par séc...

le 31/01/2023 à 10:42
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Et c'est du nextcloud et du onlyoffice (voir les captures). Meme d'un point de vue logiciel, il n'y a pas d’ingénierie.

à écrit le 28/01/2023 à 17:39
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Et oui il inventa le disque dur externe !!! Félicitation Peu de temps après il inventera la carte micro sd !!!

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