Ascendance Flight Technologies annonce 245 unités précommandées pour son avion hybride

La startup toulousaine vient d'officialiser les premières commandes, de plusieurs clients, pour son petit avion électrique hybride. Ascendance Flight Technologies comptabilise désormais 245 ATEA précommandés. L'avionneur discute aussi actuellement avec d'éventuels partenaires pour préparer l'industrialisation.
245 avions hybrides ATEA ont été commandés à Ascendance Flight Technologies.
245 avions hybrides ATEA ont été commandés à Ascendance Flight Technologies. (Crédits : Ascendance Flight Technologies)

Si les avionneurs du monde entier profitent du salon de l'aéronautique de Farnborough (Royaume-Uni) pour annoncer de multiples commandes, Airbus, ATR et Boeing en tête, d'autres pointent aussi le bout de leur nez en marge de ce rendez-vous incontournable de la filière. Après le néo-avionneur toulousain Aura Aéro qui a officialisé une pré-commande de 200 avions électriques, Ascendance Flight Technologies l'imite neuf mois plus tard.

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La startup toulousaine, à la fois avionneur et motoriste, vient d'officialiser plusieurs lettres d'intention pour la pré-commande totale de 245 ATEA, son petit avion hybride électrique. Néanmoins, la jeune entreprise fondée en 2018 ne cachait pas avoir engrangé ses premières commandes dès l'été 2021. "D'autres discussions sont en cours", fait savoir la direction d'Ascendance Flight Technologies pour gonfler ce nombre. Pour le moment, ses premiers clients sont Evfly (Singapour), Flyshare (États-Unis), Helifirst (France), Jet Systems Hélicoptères Services (France), Philjets Group (Philippines) et Yugo (Singapour).

"Ces premières commandes sont le fruit d'un virage stratégique opéré en interne qui a été, non plus de développer et proposer une technologie, mais plutôt proposer un produit", justifie Thibault Baldivia, co-fondateur d'Ascendance Flight Technologies et CCO de la société.

Les clients co-développent l'avion hybride

Ce produit, nommé ATEA, est présenté comme un petit avion hydride et électrique devant participer à la "décarbonation de l'aéronautique", précise le dirigeant. Si à terme, il se voudra totalement zéro émission avec un modèle hydrogène, ATEA se présente actuellement comme 80% moins polluant qu'un hélicoptère, moyen de transport que la startup toulousaine veut substituer, mais aussi moins bruyant.

Pour ce faire, ce petit aéronef d'une capacité de cinq places et d'un poids de deux tonnes fonctionnera avec un système de décollage et atterrissage verticaux, grâce à ses huit hélices. Dans sa conception, les clients de l'entreprise ont aussi leur mot à dire.

"Pour nous, ce ne sont pas que des clients mais de véritables partenaires associés à la conception de l'avion. Ils sont regroupés d'un comité en interne et participent au co-développement du produit. Ce sont sur des détails comme l'accessibilité de la cabine ou la visibilité à l'intérieur de l'avion, mais ce sont des points qui ont leur importance pour leur business", précise Thibault Baldivia.

Avec une capacité de vol de 400 kilomètres, les futurs utilisateurs d'ATEA pourront pratiquer de l'aviation régionale ou bien du transport de marchandises. Pour développer cette vision du transport aérien décentralisé, visant la desserte de villes secondes, Ascendances vient d'ailleurs d'officialiser dans la foulée un partenariat avec Edeis, gestionnaire d'infrastructures dont l'aéroport Toulouse-Francazal.

"Nous allons identifier avec eux les lignes à fort potentiel au départ de leurs infrastructures et nous rajouterons à cette association les opérateurs qui exploiteront les lignes définies et où il y a un besoin", commente le CCO.

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Des discussions autour de la production

Après avoir déménagé ses bancs d'essais au bâtiment B612 à Toulouse, la société prépare un déménagement à l'aérodrome de Muret (Haute-Garonne) avec l'objectif d'y mener le premier vol du prototype à échelle 1 dès 2023. Pour mémoire, l'entreprise a été retenue suite à un appel à projets pour mener des vols de démonstration lors des Jeux Olympiques de Paris en 2024, avant de mener le travail de certification en 2025 et lancer la production dans la foulée.

Si l'ambition est de rester dans le bassin toulousain pour l'industrialisation d'ATEA, Ascendance Flight Technologies mène actuellement des discussions pour trouver des partenaires sur la production de leur engin. Un point qui pourrait influencer le lieu de production de l'avion conçu par la startup qui emploie 45 personnes actuellement et prévoit de doubler ses effectifs en 2023.

Par ailleurs, la startup prépare une levée de fonds importante pour cette année, après avoir bouclé un tour de table de 10 millions d'euros quelques mois en arrière.

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