Spécialiste des coussins cockpit et VIP, Celso investit 5 millions d'euros dans son usine

Basée dans le Tarn-et-Garonne, la société familiale Celso va investir rapidement cinq millions d'euros dans ses moyens de production pour soutenir sa croissance. Spécialisée dans la production de coussins pour cockpits, aviation d'affaires et aviation commerciale, mais aussi le médical, son activité va avoisiner les 10 millions d'euros fin 2022.
La société Celso, qui conçoit et commercialise les coussins des cockpits, de l'aviation d'affaires ou encore des places passagers, va s'agrandir.
La société Celso, qui conçoit et commercialise les coussins des cockpits, de l'aviation d'affaires ou encore des places passagers, va s'agrandir. (Crédits : DR)

Après les turbulences de la crise sanitaire, l'entreprise Celso, installée à Bressols (Tarn-et-Garonne) non loin de Montauban, repart pleinement de l'avant. Dans la filière aéronautique, ce sous-traitant est reconnu pour son savoir-faire sur la conception de coussins d'aménagement, aussi bien cockpits que passagers, pour les avions. "Nous travaillons pour tous les avionneurs", se félicite Agnès Timbre, la directrice générale de Celso.

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Néanmoins, au milieu du secteur médical ou de la puériculture entre autres, l'industrie aéronautique ne représente "que" 60% de l'activité de cette société familiale, transmise depuis quatre générations. "Comme beaucoup, notre chiffre d'affaires a baissé en 2020. Mais nous avons plus souffert de la chute d'activité dans le médical par exemple, pour lequel nous produisons des coussins ergonomiques, que du ralentissement de la filière aéronautique", témoigne la dirigeante. La grande majorité de la part aéronautique du chiffre d'affaires de la PME est réalisée sur des avions type classe affaires ou des hélicoptères, segments de marché qui n'ont jamais été à l'arrêt contrairement à l'aviation commerciale. "Airbus représente moins de 10% de notre chiffre d'affaires", ajoute-t-elle.

Après un chiffre d'affaires de 7,8 millions d'euros en 2019, puis de 6,2 millions en 2020, avant un retour à la normale en 2021, Celso table désormais sur 9,5 millions d'euros à la fin de l'année 2022. Une dynamique encouragée par un investissement majeur à venir.

Un projet antérieur à la crise sanitaire

La PME familiale installée sur l'aire urbaine toulousaine va investir cinq millions d'euros dès à présent sur son usine, aussi bien sur le bâtiment que sur des outils de production.  Avec cet aménagement, la surface de production de Celso va passer de 5.000 m2 à 7.000 m2.

"J'avais initialement prévu cet investissement en 2020, mais je n'ai pas déposé le permis de construire. Personne ne savait où nous allions à cette époque. Je trouvais risqué de s'engager là-dedans. Après cette période délicate, nous sommes repartis en avant plus que vite que prévu et j'ai pris la décision de relancer ce projet", justifie Agnès Timbre.

Cet agrandissement va permettre à la société d'atteindre le cap des 60 collaborateurs dès la fin de l'année 2022, avant de passer à 70 salariés dès 2023. "Nous avons aussi gagné quelques marchés sur l'industrie, le médical et le marché VIP dans l'aéronautique continue de croître, ce qui explique également cette augmentation des moyens humains", appuie la dirigeante.

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Selon ses projections, l'extension devrait être pleinement utilisée par les équipes dès l'année une, alors que Celso est déjà à l'étroit dans ses locaux actuels aujourd'hui.

Des prix qui gonflent

Côté financier, le sous-traitant aéronautique du Tarn-et-Garonne a misé sur l'emprunt pour financer cet investissement majeur à son niveau. Sa dirigeante espère également le soutien des collectivités locales devant son effort du maintien d'une activité industrielle en France et d'une activité de 40% à l'export, notamment en direction de l'Amérique du Nord.

Au plus fort de la crise sanitaire, la société avait également contracté un PGE, d'environ deux millions d'euros. "C'était plus par sécurité", reconnait celle qui était encore récemment la présidente de la CCI du Tarn-et-Garonne. D'ailleurs, Celso a déjà remboursé ce prêt garantit par l'État, en deux tranches, dès l'année 2021.

Le combat du moment pour l'entreprise, sur le plan économique, reste actuellement la tendance inflationniste, le prix de la mousse qui équipe tous les produits de Celso étant indexé sur le cours du pétrole...

"Aujourd'hui, nous sommes à +20% en moyenne sur nos produits, appliqués en plusieurs fois. Mais, comme nous n'avons jamais eu de pénurie, c'est mieux accepté par nos clients", estime Agnès Timbre.

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