Textile en Occitanie : la marque toulousaine pour enfants Sacopette séduit les parents (2/4)

Fondée en 2017, Sacopette à mis au point un vêtement adapté pour les jeunes enfants, éponyme, qui assure leurs bien-être et confort. Dans une démarche écoresponsable et locale, la marque réalise toutes ses créations à la main, à Toulouse, à partir de tissus éco-conçu ou bio. Après une "période d’incertitudes" engendrée par la Covid-19, l’entreprise a su maintenir et préserver ses activités.
La sacopette garantit le bien-être naturel et le confort des bébés et enfants.
La sacopette garantit le bien-être naturel et le confort des bébés et enfants. (Crédits : DR)

"J'ai de très bons retours et l'adhésion au produit et au concept fonctionne plutôt bien", se réjouit Anne-Laure Rami, fondatrice de Sacopette. Cette marque toulousaine de vêtements pour enfants a mis au point une salopette spéciale, protégée par un brevet, réalisée à partir de matières souples et extensibles, sans système de fermeture (bouton, pression ou fermeture éclair) qui s'enfile et s'ajuste avec des liens au niveau des épaules, "la sacopette". Réalisé à la main à partir de tissus en coton éco-conçu ou bio, le vêtement garantit le bien-être naturel et le confort des plus petits, de trois mois à cinq ans.

Malgré un contexte social et économique qui rend les activités commerciales de secteurs jugés non prioritaires - comme l'habillement - difficiles et la rareté des événements propices à la rencontre de nouveaux clients et partenaires, la petite structure a su limiter la casse et n'a pas connu de baisse de son activité. En effet, la dirigeante de Sacopette a adopté une attitude "prudente" et a préféré repousser l'investissement dans de le développement de nouveaux produits et la communication de la marque. Cette prudence lui a ainsi parmi de maintenir son activité qui n'a pas connu de chute contrairement à la première année de pandémie.

"L'année passée n'a pas été trop marquée en terme de baisse de commandes. L'activité se maintient, je n'ai pas subi de baisse, ni connu un boum. Je pense qu'il y a une réorientation de la consommation où le budget des ménages est plutôt consacré aux besoins immédiats. Le textile lui, fait plutôt partie des besoins secondaires", constate la présidente de Sacopette, entreprise fondée en 2017.

Lire aussi 4 mnLa marque toulousaine pour enfants Sacopette se lance dans le surcyclage

Lancer de nouveaux produits

Après une année 2021 "sobre" où certains projets ont été reportés à plus tard, l'intention de la dirigeante est désormais d'identifier "les orientations à prendre" pour développer Sacopette. Dès la rentrée prochaine, cette dernière souhaite étoffer ou compléter les gammes déjà existantes. Elle travaille actuellement sur deux nouveaux produits pour enfants, un mono vêtement ainsi que des hauts.

"J'ai déjà conçu des prototypes et testé des modèles. Je veux que l'on puisse trouver un habillement un peu plus complet chez Sacopette mais toujours avec un vêtement simple et fonctionnel. Ce sont des investissements assez conséquents en terme de matières et de duplication de certains produits. J'aimerais également travailler sur les matières et m'orienter sur des ressources plus écoresponsables, peut-être recyclées, bien que mes textiles le sont déjà."

En parallèle, la petite marque pour enfants veut maintenir son activité d'upcycling (surcyclage) qui lui permet de proposer une gamme de vêtements et accessoires à partir de chutes de tissus provenant de la découpe des sacopettes. "L'idée est de consommer toutes les matières et de leur donner un cycle de vie durable dans le temps", affirme Anne-Laure Rami. Aujourd'hui, Sacopette propose deux références surcyclées : des chaussons pour les 6-9 mois ainsi que le SacoPant, un petit pantalon à large ceinture extensible qui se décline de 3 à 18 mois. La marque devrait prochainement confectionner de nouveaux accessoires ou des "petits produits" upcyclés "à usage plus courant" comme des lingettes réutilisables pour bébé par exemple.

Un futur réseau de distribution

La jeune entreprise commercialise ses différents produits via son site internet partout en France et dans le monde, notamment en Australie et au Canada. Ses articles sont affichés à des prix compris entre 15 et 34,90 euros selon le produit et la taille. Ces tarifs sont jugés plutôt accessibles pour une fabrication française. "Certaines marques proposent l'équivalent de nos produits 10 voire 20 euros plus cher", explique Anne-Laure Rami. L'activité commerciale de la petite société connait des temps forts en été, lors des lancements de nouvelles collections et durant les périodes de soldes.

À l'avenir, "pour grandir", Sacopette n'est pas contre l'idée de vendre ses gammes en boutique et envisage de développer un réseau de distribution avec des professionnels qui partagent les valeurs de la marque.

"Autour de l'enfant, il y a pas mal d'enseignes qui essaient de référencer des marques écoresponsables, des productions françaises, etc."

Aujourd'hui, Anne-Laure participe à toutes les étapes de développement de la société seule, du patronage des vêtements à leur confection, en passant par la préparation de commandes. Ponctuellement, elle est aidée par des couturières de la région toulousaine. À l'avenir et si les finances de l'entreprises le permettent, elle souhaiterait embaucher sur la partie confection.

En 2021, la petite entreprise toulousaine a réalisé un chiffre d'affaires d'une dizaine de milliers d'euros. Afin de croître, de faire des rencontres et donner de la visibilité à sa marque la fondatrice participera à un salon de créateurs, dédié à la mode responsable, Hôtel Bohème, à Paris, le 2 et 3 avril prochains.

Lire aussi 6 mnTextile en Occitanie : depuis le Gers, Jean Fil cultive le coton de ses polos (1/4)

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.